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  • Mort d’Alain Delon : un tournant pour la réconciliation de ses enfants en conflit ? L'analyse de notre psy

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 2 min.
    Sihem Boultif
    Sihem Boultif Journaliste santé
    en collaboration avec Amélie Boukhobza (Psychologue clinicienne)

    Alain Delon : sa mort peut-elle permettre à ses enfants d’enterrer la hache de guerre ?

    Alain Delon est décédé ce dimanche 18 août, au sein de sa propriété de Douchy-Montcorbon dans le Loiret. Cette perte peut-elle faciliter une réconciliation entre ses enfants en conflit ? L'avis de notre psychologue clinicienne.

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    Alain Delon n’est plus. L’acteur à la filmographie impressionnante, aussi connu pour ses prises de positions tranchées, s’est éteint dimanche 18 août au matin, à l’âge de 88 ans, dans sa résidence située à Douchy-Montcorbon (Loiret). Depuis plusieurs années, les conflits qui opposent ses enfants font la Une. Son décès permettra-t-il d'apaiser cette situation ? L'avis de notre psychologue.

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    Une mise sous protection judiciaire puis sous curatelle renforcée

    En raison d’une défaillance de sa santé mentale, la justice a envisagé au début de l’année 2024 une mise sous protection judiciaire d’Alain Delon, comme le dévoilait alors son fils, Alain-Fabien via son compte Instagram.

    Deux mois après cette avoir été placé sous sauvegarde de justice, Alain Delon a finalement été officiellement mis en avril dernier, sous curatelle renforcée. Le tout sur fond de querelles entre ses trois enfants, Anouchka, Anthony et Alain-Fabien. Après le décès du patriarche, les choses vont-elles s'apaiser entre eux ?

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    La mort d’Alain Delon peut-être resouder la fratrie ?

    "La mort d'Alain Delon relance inévitablement les discussions sur les relations parfois complexes entre les enfants" rappelle la psychologue Amélie Boukhobza. "D'un point de vue psychologique, la mort d'un parent peut en effet servir de catalyseur pour une réévaluation des relations familiales. Le deuil, en tant qu'expérience profondément bouleversante, peut bien sûr amener les individus à repenser leurs priorités, à faire le bilan de leur vie et de leurs relations".

    Et en effet, dans ce contexte, il est possible que des fratries divisées par des conflits soient poussées à se rapprocher. "La disparition du père, surtout s'il était au centre des tensions, peut apaiser certaines rancœurs, ouvrir la voie au pardon, ou du moins, à une forme d’apaisement" assure notre experte.

    Mais cela ne résout pas automatiquement les conflits

    Si la mort d’Alain Delon confrontera certainement ses enfants à leur propre "mortalité" comme le souligne avec justesse la psychologue – et les poussent à se demander si les disputes passées en valent vraiment la peine - il serait illusoire de penser que la mort du parent résout automatiquement les conflits.

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    "Les rancunes profondément enracinées, les jalousies, ou les incompréhensions ne disparaissent pas nécessairement avec le départ du parent. Au contraire, la mort peut parfois raviver les tensions, notamment si le parent décédé était perçu comme un point de référence, ou pire, si des questions d'héritage ou de reconnaissance entrent en jeu. Ce qui est précisément le cas au cœur de la famille Delon" estime notre experte.

    Bien dans son corps, bien dans sa tête !

    Des tensions pourront apparaître autour de l’héritage

    En effet, selon le magazine Gala, depuis 2019, Anouchka Delon a été désignée comme exécutrice testamentaire par son père. Elle devrait aussi toucher 50 % de son héritage, contre 25 % pour chacun de ses deux frères. "Malheureusement, l'héritage et son montant deviennent souvent des sources de tension, chaque héritier cherchant à obtenir sa part du "magot". Les conflits peuvent alors se déplacer ou se redéfinir autour de ces nouveaux enjeux" expose encore Amélie Boukhobza.

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    Avant de conclure : "La réconciliation dépend donc largement de la capacité des enfants à communiquer, et à mettre leur égo de côté pour dépasser les différends. Mais pour que cela puisse avoir lieu, il faut aussi une véritable envie de se rapprocher et de réinventer les relations".


    Sources
    • Entretien avec Amélie Boukhobza, le 19 août 2024
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