400.000 enfants étaient en résidence alternée en 2016 et les chiffres ne cessent d'augmenter
L'INSEE publie ce jeudi 10 janvier les résultats de son enquête sur l'alternance de résidence des enfants dont les parents sont séparés. En 2016, 400.000 enfants vivaient de cette manière, soit 2,7% des mineurs. Un chiffre qui a doublé depuis 2010.
Point majeur de la publication, la proportion d'enfants de moins de 18 ans en résidence alternée ne cesse d'augmenter. En 2016, le nombre d'enfants alternant entre les deux domiciles de leurs parents séparés a doublé en comparaison à 2010, pour atteindre le nombre de 400.000.
C'est en 2002 que la loi relative à l'autorité parentale a permis la mise en place d'une résidence alternée. Ainsi entre 2003 et 2012, les décisions de justice appliquant la résidence alternée n'ont cessé d'augmenter pour atteindre 17% des décisions.
Cette résidence alternée, le plus souvent une semaine sur deux, concerne particulièrement les 10-14 ans. En 2016, seul 0,7 % des enfants de moins de 4 ans sont en résidence alternée, contre 3,8% des 11 - 14 ans. En moyenne, les enfants concernés par ce mode de garde sont âgés de 10,5 ans, un âge qui reste stable au fil des années. L'INSEE explique cette tendance par le fait que les plus jeunes soient, en moyenne, moins concernés par la séparation de leurs parents, encore jeune couple. Au-delà de 14 ans, les enfants appartiennent à des générations plus anciennes pour lesquelles la solution de l'alternance de domicile après la séparation des parents était moins mise en place. La publication de l'INSEE révèle également que les ménages moins aisés ont moins tendance à mettre en place l'alternance de domicile après séparation. En 2016, moins de 2% des enfants appartenant à des ménages dont le niveau de vie se situe en dessous du troisième décile étaient alternant. La proportion d'enfants alternants augmente ensuite avec le niveau de vie. Elle est la plus élevée entre le cinquième et le sixième décile (3,7 %).