Attentats : une nouvelle thérapie pour les victimes souffrant de stress post-traumatique
Comme le révèle le site Europe 1, l'assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) s'apprête à lancer une nouvelle thérapie pour les victimes des attentats de novembre souffrant encore de stress post-traumatique.
Afin d’aider les victimes des attentats ayant touché la capitale le 13 novembre dernier, l'assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) s’apprête à lancer une nouvelle thérapie pour les victimes souffrant encore de stress post-traumatique. Et pour cause, tout juste quatre mois après les attentats, certaines victimes directes ou indirectes souffrent encore d’angoisses liées à ces événements tragiques. Et les dernières attaques de Bruxelles ont ravivé de douloureux souvenirs. Au total, 15 hôpitaux analyseront les effets de ce nouveau traitement.
Une thérapie express
L’objectif est de venir en aide aux 400 victimes du 13 novembre souffrant de stress post-traumatique grâce à une thérapie express. Concrètement, les patients suivront une séance de prise de parole hebdomadaire pendant six semaines. Et contrairement à une thérapie classique, la prise de parole sera associée à un traitement médicamenteux habituellement utilisé pour les problèmes cardiaques ou l'hypertension, un bêta-bloquant appelé le propranolol.
Une thérapie courte qui a déjà porté ses fruits
Déjà testé au Canada, ce traitement apporterait des résultats positifs. “La personne va considérer avec plus de distance ce traumatisme vécu et va atténuer les manifestations de son anxiété. Normalement, un traitement classique peut durer un, deux ans, voire plus. L'idée est de raccourcir la prise en charge“, indique sur Europe 1 le professeur Bruno Millet, psychiatre à la Pitié Salpêtrière et coordonnateur de cette étude, qui nécessite le recrutement de volontaires. En effet, les victimes (témoins directs, pompiers, personnes ayant suivis les attentats à la télévision) qui ont été touchés psychologiquement par les attaques de Paris, et qui souffrent encore stress post-traumatiques (réveils nocturnes, peurs incontrôlables dans la vie de tous les jours…) peuvent, s’ils le souhaitent, participer à cette étude.
Elodie-Elsy Moreau
Source : Europe 1