Le nouveau critère d'appréciation de son boss ? Son engagement social et environnemental
Les exigences des salariés américains envers leur hiérarchie évoluent, notamment depuis la pandémie. D'après un récent sondage, plus de la moitié des employés souhaite que les PDG s'engagent dans la lutte contre les discriminations raciales ainsi que dans les questions environnementales, y compris si ces enjeux ne sont pas directement reliés à l'activité de l'entreprise.
Comme nous l'expliquait récemment la spécialiste du travail Laëtitia Vitaud, le bien-vivre au travail ne se limite plus uniquement à un salaire attrayant. Les salariés recherchent désormais des entreprises engagées, portant des valeurs fortes qui sont aussi les leurs.
Un sondage américain réalisé sur 4 469 personnes par la plateforme associative Just Capital (qui classe les entreprises en fonction de facteurs tels que l'impact environnemental et communautaire), confirme la tendance. "La pandémie mondiale, les retombées économiques et les injustices raciales ont mis à mal tous les aspects de la société. Le pays a été secoué jusqu'au plus profond de lui-même", souligne Just Capital.
Des bouleversements sociétaux qui ont eu des effets sur les attentes des citoyens américains. Selon les résultats de l'enquête, 68% des sondés souhaitent que les PDG prennent position sur les questions sociales telles que la lutte contre les discriminations raciales. L'année dernière, ils n'étaient que 59% à émettre cette opinion.
Un bond important, qui traduit également une attente que les entreprises placent les besoins des salariés comme la principale priorité, notamment depuis l'arrivée de la pandémie : 37% partagent cet avis, soit 17 points de plus qu'en 2019.
Parmi les personnes interrogées estimant que les dirigeants d'entreprise ont une responsabilité sociale, deux tiers pensent que les PDG devraient s'engager sur ces questions, même si cela n'a pas d'impact direct sur leur entreprise.