Le sperme n’aime pas le grand air
On savait déjà que la qualité du spermeétait de moins en moins bonne depuis de nombreusesannées. Mais apparemment, tous les hommes ne sont paségaux face à ce phénomène. En effet, ilsemble que le lieu de vie ait son importance. Enl’occurrence, il serait préférabled’habiter en ville pour assurer sa descendance. C’est du moins la conclusion à laquelle aboutit unechercheuse américaine. Celle-ci a étudié lesperme de 512 hommes répartis dans toutel’Amérique du Nord. Elle a évalué laconcentration en spermatozoïdes, leur mobilité et levolume de l’éjaculat. Et elle a pu montrer que leshommes qui vivaient dans de grandes villes telle que New York etLos-Angeles avaient un sperme de relativement bonne qualité.En revanche, celui des hommes du fin fond du Missouri étaitbeaucoup moins riche en spermatozoïdes. Et même encorrigeant ces données en fonction du tempsd’abstinence, de l’âge… on obtenait unedifférence significative selon la régiond’origine. Les facteurs environnementaux semblent doncprédominants dans la bonne qualité du sperme. Mais comment expliquer ce phénomène ? Selon lachercheuse, le problème pourrait venir des pesticidesutilisés en agriculture. En contaminant les nappesphréatiques, ils pourraient avoir un effet nocif surl’homme et sa production de spermatozoïdes... Resteà savoir si le problème est identique en France. Lebonheur n’est peut être pas dans lepré… Source : Environmental Health Perspectives,décembre 2002, prépublication en ligne.