On oublie plus facilement le bonheur !
On a tendance à retenir plus facilement les mauvaises expériences et à oublier les petits bonheurs ! C'est la conclusion de chercheurs américains qui ont mesuré l'activité du cerveau face à des événements plus ou moins négatifs. Ils ont montré grâce à l'imagerie par résonance magnétique que les expériences déplaisantes ou les situations menaçantes favorisaient l'activation de zones du cerveau impliquées dans la mémoire. Ils ont ensuite confirmé ces résultats par des expériences in vivo qui montraient une meilleure mémorisation des détails dans un climat tendu. L'explication serait directement liée à l'évolution de l'espèce humaine. Du temps de nos ancêtres, il valait mieux avoir le cerveau pleinement mobilisé en cas de danger. Et surtout, il était important de se souvenir des situations à risque, pour les éviter ou se remémorer comment y échapper... En clair, les hommes des cavernes avaient plus de bénéfices à se souvenir qu'il ne faut pas caresser les tigres à dents de sabre, plutôt que de la beauté d'un coucher de soleil avec sa dulcinée... Mais cet avantage ancestral risque aujourd'hui de se transformer en inconvénient, puisqu'il favoriserait les idées noires. Un seul moyen pour éviter la déprime : préserver les moments positifs notamment en les immortalisant avec des photos, pour mieux s'en rappeler !
Source : Current Directions in Psychological Science, août 2007, publication en ligne.