Androphobie ou la peur des hommes
L’androphobie (appelée aussi misandrie) est la peur des hommes. Il s’agit d’une véritable phobie mais dans certains cas on peut parler de sentiment particulier. C’est une forme de mépris chargée d’hostilité et qui serait comme l’inverse de la misogynie.
COMMENT MIEUX COMPRENDRE L'ANDROPHOBIE ?
L’androphobie qui désigne la peur des hommes, peut aussi prendre la forme de phobies plus spécifiques : peurs des mains d’hommes, du pénis, peur des voix, des vestes ou des cravates masculines. Principalement de sexe féminin, la personne androphobe sera amenée à éviter constamment la proximité des hommes et recherchera à l’inverse les présences féminines.
L’androphobie se manifeste par une colère irrationnelle contre les hommes et un malaise en leur présence, qui peut aller jusqu'à l’impossibilité de tous contacts intimes avec eux.
Cette phobie peut avoir pour origine un viol, des attouchements ou tout autre traumatisme à caractère sexuel subi durant l’enfance. Cependant elle peut aussi être expliquée par une enfance en présence d’un père trop sévère ou violent.
Pour venir à bout de l’androphobie, une thérapie analytique, qui permettra de trouver la cause de cette peur, peut être efficace.
Comportements associés à la peur des hommes
L'androphobie conduit à un évitement constant de la présence des hommes. Bien souvent, c’est lorsqu’on se trouve en présence d’une communauté essentiellement masculine. Si une femme est présente dans le groupe la phobie peut s’atténuer.
Sources éventuelles de la peur des hommes
La première cause de cette phobie est à rechercher dans des situations antérieures de viol, d’attouchements ou de traumatismes à caractère sexuel. Cela concerne les femmes bien entendu mais certains hommes peuvent avoir été aussi victimes de ce genre de situation.
Un père violent ou trop sévère dans l’enfance peut aussi être l’une des pistes d’explication de la survenue de cette phobie.
Conséquences physiques, psychiques et comportementales
Bien entendu l’androphobe recherche la proximité des femmes et de tout ce qui peut avoir un lien, de près ou de loin, avec la féminité.
L’androphobe se vit souvent comme une personnalité en colère contre les hommes. Cette colère peut être associée à une incompréhension de ce que sont les hommes, de ce qu’ils entreprennent (au travail, en politique, dans le monde en général). Certaines femmes choisissent l’homosexualité pour échapper au contact intime avec des hommes.
Traitements possibles de l'androphobie
La psychothérapie est une piste fiable pour vaincre l’androphobie. Il s’agit de trouver la cause première de cette phobie afin de la dépasser.
Les approches comportementalistes seront moins efficaces dans ce domaine.
Lorsqu’il y a un passé douloureux dans l’enfance avec une image paternelle trop sévère, il est bon d’aller vers une approche psychothérapeutique de type analytique.
Androphobes célèbres
La journaliste Caroline Fourest se dit androphobe, les philosophes Cioran et Fredrich Nietzsche.
Analyse d'un cas d’androphobie
"Dès que je vois un homme je me mets à pleurer, je suis prise de tremblements et j’ai peur. Je n’ai pas été violée j’en suis sûr et mon père est une personne charmante". Ces mots sont de Jeanne, 19 ans. Pour elle, c’est un enfer d’être en présence d’un homme et pourtant, elle le souhaite ardemment !
Ici, l’androphobie est liée à la peur de l’entrée dans la sexualité. Jeanne n’a pas peur des hommes mais de son désir pour eux. On peut penser que lorsqu’elle commencera une vie sexuelle ("avec douceur et prudence" dit-elle), son androphobie s’estompera avant de disparaître complètement.