Zoophobie ou la peur des animaux
La zoophobie est la peur des animaux. Il s’agit donc d’une phobie générique pouvant inclure tous les animaux quels qu’ils soient. Lorsque la phobie se cristallise sur un seul animal (chats, chiens, araignées, serpents…), il s’agit d’une phobie simple ou phobie spécifique.
La zoophobie est surtout la peur des animaux qui ne sont pas naturellement menaçants (comme les serpents venimeux ou les chiens enragés…) et touche surtout les enfants. Sigmund Freud disait que cette phobie est quasi naturelle chez les jeunes enfants. Néanmoins on peut trouver certains adultes, hommes comme femmes souffrant de zoophobie.
Comportements associés à la zoophobie
Les insomnies et les cauchemars sont fréquents ainsi que des phobies associées comme la phobie des poils, des fourrures ou de la viande (cuisses de poulet ou cailles).
Evidemment tous les lieux où les animaux sont nécessairement présents (zoo, chenil, basse cour, étable…) seront sources d’angoisse et de terreur.
Sources éventuelles de la phobie
On peut retrouver un événement traumatique où enfant un adulte a été attaqué et mordu, piqué par un animal domestique (souvent chien ou chat) à priori inoffensif.
D’un point de vue plus psychologique l’animal peut être ressenti comme un ennemi par un enfant et de ce fait il peut se sentir agressé par sa présence. L’enfant ressent alors une forte agressivité teintée de culpabilité pour l’animal et a l’impression que celui-ci veut se venger en ripostant à sa méchanceté.
Conséquences physiques, psychiques et comportementales
Bien sûr nous retrouvons dans la zoophobie toutes les stratégies d’évitement propres au système phobique. Ce qui est compliqué ici, c’est qu’il s’agit de ne pas être en contact avec à priori tous les animaux ! Les zoophobes sont donc en permanence dans l’inquiétude voire l’angoisse.
Traitements possibles de la phobie
Pour les enfants il est intéressant de les habituer à la présence d’un animal dans l’univers familial. En revanche un animal en cage (hamster, perroquet, oiseau…) est préférable en premier lieu. Ainsi l’enfant ne se sent pas menacé et peut se tenir à la distance qui lui est nécessaire et apprivoiser sa peur par étapes successives. On peut aussi se servir de peluches pour aider l’enfant à accepter l’idée de la présence d’un animal auprès de lui. Sinon l’approche TIPI (Technique d’Identification sensorielle des Peurs Inconscientes) peut être efficace, pour les enfants comme pour les adultes.
Un cas de zoophobie
Hadrien a 7 ans. Il a une peur inconsidérée des animaux depuis qu’il a été mordu par son chien, Toby. Le chien a été donné aux grands parents mais la phobie d’Hadrien s’est amplifiée et touche maintenant tous les animaux dits domestiques. Il ne peut plus aller chez ses camarades car ils ont des animaux qui sont pour lui une menace. Hadrien fait des cauchemars, est agressif et commence à développer une dyslexie sévère. C’est en rencontrant une psychothérapeute pour enfants qu’il commencera à aller mieux. Celle-ci aidera Hadrien par des jeux de détente pour apaiser le stress constant qui est le sien et l’utilisation de la méthode TIPI pour l’aider à gérer ses états émotionnels. Ce qui est bien avec les enfants c’est que lorsqu’ils sont réellement en confiance avec un thérapeute ils règlent les "problèmes" beaucoup plus rapidement que la plupart des adultes !