Bénévolat : une pratique pleine de bienfaits pour les enfants et les adolescents
Le bénévolat est reconnu comme étant une pratique permettant de lutter contre la solitude ou le déclin cognitif chez les adultes. Selon une étude américaine, cette pratique serait également bénéfique pour les enfants et les adolescents.
Donner un peu de son temps, aider ceux qui en ont besoin… Le bénévolat est une activité qui apporterait bien des satisfactions, c’est connu. Selon une étude américaine menée par l'UTHealth Houston School of Public Health, les enfants et les adolescents altruistes bénéficieraient aussi d’une meilleure santé mentale et physique que les autres.
Le bénévolat, un moyen de se sentir bien
Pour ce travail, les chercheurs ont interrogé les parents de près de 52.000 enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans.
En analysant leurs réponses, ils ont pu constater que les parents de petits bénévoles étaient 33 % plus susceptibles de décrire leur progéniture comme étant en très bonne ou en excellente santé, par rapport aux parents dont les enfants n'avaient pas participé à ce type d’actions.
En outre, les parents étaient de 18 % à 35 % moins susceptibles de dire que leur enfant avait souffert de dépression ou d'anxiété, ou avait eu des problèmes de comportement au cours de l’année passée.
Moins d’anxiété, de dépression ou de problèmes de comportement
D’une manière générale, les jeunes ayant fait du bénévolat au cours de l’année précédente présenteraient donc une meilleure santé physique et un moindre risque d'anxiété, de dépression ou de problèmes de comportement. Ils présentaient aussi une vision plus positive de la vie.
En effet, ces jeunes étaient 66 % plus susceptibles d'être décrits comme épanouis par rapport à leurs camarades qui ne font pas de bénévolat.
"Il existe une multitude d'options de bénévolat pour les jeunes dans différents contextes et avec des objectifs différents, tels que la conservation de l'environnement ou la promotion de la santé" explique le le Pr Kevin Lanza professeur adjoint d'épidémiologie, de génétique humaine et de sciences environnementales à la UTHealth Houston School of Public Health. "Les expériences de bénévolat peuvent aider à façonner les valeurs et les intérêts des jeunes qui se poursuivent jusqu'à l'âge adulte".
Une étude qui présente certaines limites
Si les résultats de ce travail semblent très positifs, le Pr Lanza reconnaît toutefois que tout n’a pas été éclairci. Le premier biais repose sur le fait que les réponses recueillis émanent des parents et ne sont donc que déclaratives.
De plus, les chercheurs ont noté que les résultats de l'étude ne répondent pas à la question de savoir si les enfants qui étaient déjà en bonne santé et épanouis étaient plus susceptibles de faire du bénévolat.
Enfin, la relation de cause à effet du bénévolat sur la santé et le bien-être des enfants n’a pas été définie.
"Les résultats de cette étude encouragent une enquête plus approfondie pour évaluer la causalité, qui, si elle est confirmée, peut fournir l'opportunité de prescrire le volontariat comme mesure de santé publique. De plus, le bénévolat à l'adolescence ayant été associé à une diminution des comportements à risque pour la santé et des symptômes dépressifs à l'âge adulte, les jeunes qui aident les autres peuvent s'aider eux-mêmes maintenant et plus tard" conclut-il.