Ce petit détail validé par une étude qui indique que vous êtes un couple heureux

Magali Régnier Journaliste

Les mots ont un sens et ceux employés au sein d’une relation de couple peuvent dire beaucoup de votre lien. C’est ainsi qu’une étude a observé et analysé la façon dont nous parlons de notre moitié et de notre vie. Un mot en particulier serait important.

Parler en disant "nous", le signe d’un couple épanoui

Cet élément de langage à observer, c’est le fait de parler en "nous" et non en "je" quand nous faisons référence à des événements de la vie ou des projets en cours. Ce qu’on appelle le "we talk" en anglais. Une méta-analyse de 30 études sur les conséquences du pronom "nous" a ainsi révélé que cette pratique avait des conséquences positives pour les couples et les individus. Les individus qui incluent leur partenaire sont plus susceptibles de déclarer une plus grande satisfaction conjugale au fil du temps. En revanche, le fait de prononcer ce mot n’aurait pas d’effet sur la satisfaction de ceux qui l’entendent (et qui vous trouvent peut-être gnan gnan !), mais seulement de ceux qui utilisent le pronom.

Pourquoi ? Parce que ce fameux "nous" représente "un état d’interdépendance cognitive, une représentation pluraliste et collective du soi en relation", explique la recherche. Bref, une vision à deux de la vie.

Le "nous" protège aussi le couple du stress

L’équipe de chercheurs a tenu à aller plus loin dans le bénéfice de ce pronom. Elle a alors recruté 77 couples hétérosexuels ayant au moins un enfant de moins de sept ans à charge à temps plein. (La présence d’enfants était une condition préalable à la participation, car les jeunes enfants sont connus pour être des facteurs de stress dans les relations.) L’équipe de recherche cherchait à découvrir si le fait d’utiliser le "we talk" protégeait les couples des conséquences négatives de l’éducation des enfants.

Il a été demandé à chaque couple d’évaluer leur satisfaction relationnelle. Puis à chaque partenaire de mener une discussion conjugale sur "l’aspect le plus difficile de l’éducation des jeunes enfants et l’impact que cela a eu sur votre relation avec votre partenaire" et sur la manière dont ils souhaiteraient que leur partenaire modifie ses pratiques parentales. La présence du "nous" a ensuite été recherchée dans le discours. Une échelle de satisfaction relationnelle a également été demandée à 6 mois et un an plus tard.

Avec quels résultats ?

• Les partenaires qui se livraient moins au "nous" dans la conversation privée avaient tendance à connaître une baisse de leur satisfaction conjugale au fil du temps ;
• Cette baisse n’a pas été constatée chez ceux qui se livraient à des niveaux plus élevés d’emploi du pronom.

Par conséquent, si vous tenez à votre duo, troquer le "je" contre le "nous" peut parfois faire mieux qu'un mot doux.

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