Les amis sont bons pour la santé, c'est la science qui le dit !
Amis, potes, collègues, peu importe leur nature exacte, les interactions sociales seraient bénéfiques pour la santé mentale. C'est ce que révèle une nouvelle étude menée par des chercheurs américains, qui précisent toutefois que les interactions sociales virtuelles n'ont pas le même impact que les échanges physiques.
"Le travail, c'est la santé", chantait jadis Henri Salvador. Mais l'amitié, la famille, autrement dit les proches, ne sont pas en reste quand il s'agit d'améliorer la santé mentale des populations. Alors qu'un sondage a récemment montré que la solitude pesait sur la santé mentale des Français, une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'université de Stanford, aux Etats-Unis, montre que les interactions sociales constituent un important vecteur de bien-être.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi trois cohortes d'étudiants pendant trois années, analysant notamment des données sur leurs interactions sociales et leur bien-être. Ils sont allés encore plus loin en examinant le rôle additionnel de quatre facteurs contextuels différents, parmi lesquels les partenaires avec lesquels les étudiants interagissaient et les canaux de communication utilisés.
Bien dans son corps, bien dans sa tête !
Le lien social, vecteur de bien-être
Publiés dans le journal Social Psychological and Personality Science, leurs travaux suggèrent que le fait d'interagir avec des pairs, et donc de nouer des liens sociaux, permet d'améliorer significativement le bien-être. "Nos recherches indiquent que les interactions sociales significatives ont des effets positifs nets sur le bien-être affectif, le stress et la solitude. Le fait de passer plus de temps à avoir des conversations substantielles et profondes avec toute personne ayant des liens forts ou faibles a des effets bénéfiques sur les niveaux moyens de bien-être de la personne concernée", souligne Mahnaz Roshanaei, chercheuse à l'université de Stanford, dans un communiqué.
Autre constat mais non des moindres, le contexte dans lequel se déroulent ces interactions sociales revêt une importance particulière. Les scientifiques ont observé de meilleurs résultats en termes de bien-être lorsque les interactions ont lieu en physique, par rapport à des échanges virtuels (messagerie instantanée ou textos, par exemple). Et s'il est un moment à privilégier pour interagir avec autrui, mieux vaut que cela se passe pendant des périodes de repos plutôt que d'activités.
"A l'avenir, les résultats de cette étude pourront être utilisés pour concevoir des stratégies d'intervention personnalisées visant à encourager une vie sociale saine", conclut Mahnaz Roshanaei. Et ce bien que la chercheuse reconnaisse la nécessité d'approfondir ces recherches, notamment à travers des groupes de participants plus diversifiés.