Le "dilemme du hérisson", cette solution de survie face à des proches toxiques
Quand on est victime d’un entourage toxique, la seule solution est parfois de prendre ses distances, sans toutefois couper complètement les ponts. C’est ce que l’on appelle le dilemme du hérisson. Explications.
Connaissez-vous le dilemme du hérisson ? Cet animal, qui hiberne l’hiver a besoin de ses congénères pour survivre au froid, en particulier pendant sa première année de vie. Mais paradoxe, il ne doit pas être trop proches d’eux non plus, sous peine d’être piqué et risquer l’infection.
Cette image, pensée par le philosophe allemand Arthur Schopenhauer en 1850 puis par Sigmund Freud, dans les années 1920, illustre parfaitement le comportement de certaines personnes envers leurs proches toxiques.
Trouver la juste distance, pour éviter les souffrances
Dans les familles dysfonctionnelles, où règne la violence et les relations toxiques, mettre une distance s’avère nécessaire. Cela permet de fixer des limites, afin de se protéger de la souffrance que cet entourage pourrait nous infliger. Selon Anne-Sophie Cheron, interrogée par le magazine Marie Claire, adopter cette stratégie permet de ne pas rompre complètement les liens. "Lorsque la famille ne sait pas ou plus gérer, il peut y avoir une rupture totale de liens. D'autres peuvent "faire le hérisson", réduire le contact, pour ne pas se laisser embarquer dans des schémas de destruction".
S’éloigner, une solution que l’on choisit plus par défaut que par envie
Quand on y réfléchit, qui souhaite volontairement couper les ponts avec sa famille ou l’éloigner de sa vie, sans raison ? Personne. Mais parfois, lorsqu’un proche est violent, qu’il est touché par des troubles psychologiques ou psychiatriques, cela n’est plus un choix, mais une nécessité. La distance physique et émotionnelle instaurée permet alors de se protéger.
Bien dans son corps, bien dans sa tête !
Apprendre à choisir ses relations, pour mieux les apprécier
Mais rompre avec ses proches n’est jamais une décision facile. Elle peut être source de culpabilité. Il faut prendre du recul et comprendre pourquoi le fait de prendre cette décision est essentiel pour notre santé mentale.
En parallèle, c’est aussi l’occasion de s’interroger sur les autres relations que l’on peut entretenir, avec des amis ou des collègues de travail, par exemple et de les renforcer. Car parfois, malgré toutes les tentatives amorcées, il n’est pas possible d’apaiser les tensions existantes avec ses proches.