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  • La solitude associée à un risque accru d'accident vasculaire cérébral chez les personnes âgées

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     AFP/Relaxnews
    AFP/Relaxnews Agence de Presse

    Une étude menée par des chercheurs d'Harvard établit un lien entre solitude et risque accru d'accident vasculaire cérébral chez les personnes âgées.

    Un lien a depuis longtemps été établi entre isolement et santé mentale, mais il se pourrait que la solitude pèse également lourd sur la santé physique. C'est le constat établi par des chercheurs américains, qui précisent même qu'elle pourrait accroître significativement le risque d'accident vasculaire cérébral, notamment chez les personnes âgées.

    Environ 25% des personnes âgées de 60 ans et plus sont concernées par l'isolement social et la solitude dans le monde, d'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Laquelle les définit comme "d'importants facteurs de risque de développer des problèmes de santé mentale à un âge plus avancé". Pour faire face à cette problématique, l'autorité sanitaire mondiale a créé fin 2023 une Commission sur le lien social destinée, entre autres, à appréhender la solitude et l'isolement "en tant que menace[s] urgente[s] pour la santé". Et pour cause, ils sont aujourd'hui mis en cause dans le déclin du bien-être, mais aussi de la santé physique. C'est en tout cas ce que révèle une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Harvard T.H. Chan School of Public Health.

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    Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs se sont basés sur les données 2006-2018 de la Health and Retirement Study. Pas moins de 12.161 participants âgés de 50 ans et plus, et n'ayant jamais été victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC), ont répondu aux questions d'une échelle de mesure certifiée de la solitude en 2006-2008, permettant aux scientifiques d'établir des scores précis pour ce facteur de risque. Rebelote quatre ans plus tard, en 2010-2012, avec cette fois 8.936 des participants du départ qui ont à nouveau répondu aux mêmes questions. Puis, ils ont été classés dans quatre groupes distincts en fonction de leur niveau de solitude et de leur évolution au fil du temps : 'constamment faible', 'en voie de rémission', 'apparition récente' et 'constamment élevé'.

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    Les auteurs des travaux précisent que 1.237 accidents vasculaires cérébraux ont été observés parmi les participants dont la solitude a été évaluée uniquement au début de l'étude, tandis que 601 accidents vasculaires cérébraux sont survenus pour les participants dont la solitude a été évaluée à deux reprises. Ils indiquent également, détail important, que le risque d'accident vasculaire cérébral a été analysé selon l'expérience de solitude de chaque participant, excluant de fait d'autres facteurs de risque comme l'isolement social et les symptômes dépressifs. Publiées dans la revue eClinicalMedicine, leurs recherches font état d'une association entre la solitude et un risque accru d'accident vasculaire cérébral, estimant que la solitude chronique augmentait davantage encore ce risque.

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    Un impact significatif sur long terme

    "La solitude est de plus en plus considérée comme un problème majeur de santé publique. Nos résultats en soulignent encore la raison. En particulier lorsqu'elle est vécue de manière chronique, notre étude suggère que la solitude peut jouer un rôle important dans l'incidence des accidents vasculaires cérébraux, qui sont déjà l'une des principales causes d'invalidité et de mortalité à long terme dans le monde", explique Yenee Soh, l'un des auteurs de ces travaux, dans un communiqué.

    Dans le détail, le risque d'accident vasculaire cérébral était 25% plus élevé chez les participants considérés comme solitaires par rapport à ceux qui n'étaient pas considérés comme tels, pour les personnes dont la solitude n'a été évaluée qu'au début de l'étude. Pour celles et ceux qui ont répondu au questionnaire à deux reprises, le groupe pour lequel le niveau de solitude était 'constamment élevé' avait un risque d'accident vasculaire cérébral 56% plus élevé par rapport au groupe 'constamment faible'.

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    Les chercheurs précisent toutefois que cette association n'était pas significative pour les participants dont la solitude était considérée comme récente, estimant de fait que le phénomène se produit sur long terme.

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    Sources
    • ETX STudio
    • “Chronic Loneliness and the Risk of Incident Stroke in Middle and Late Adulthood: A Longitudinal Cohort Study of U.S. Older Adults,” Yenee Soh, Ichiro Kawachi, Laura D. Kubzansky, Lisa F. Berkman, Henning Tiemeier, eClinicalMedicine, June 24, 2024, doi: 10.1016/j.eclinm.2024.102639
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