Vous avez un(e) ami(e) anxieux.se ? Ne lui envoyez surtout pas ce message !
Chez certaines personnes particulièrement anxieuses, une situation anodine peut vite être interprétée comme un potentiel problème à gérer. Dans ce contexte, il existe un SMS capable de les mettre dans un état de stress notable et de ruiner leur journée. A connaître et à éviter.
Si vous êtes entouré d’une ou plusieurs personnes anxieuses, vous le savez : celles-ci ont tendance à tout interpréter, de façon négative la plupart du temps. Par conséquent, tout ce qui est texte et SMS a tendance à les interroger, voire les tendre : ces brefs messages numériques manquent de nombreux indices non verbaux – tels que le contact visuel, les gestes ou un sourire – qui fournissent un contexte important à ce qu’une personne essaie de dire. Ils en déduisent des choses fausses.
Le SMS à éviter pour préserver son ami(e)
Dans cette communication numérique, les personnes anxieuses ont ainsi tendance à combler les lacunes et à interpréter les messages vagues de manière plus négative qu'ils ne devraient l'être. Voilà pourquoi le pire qu’on puisse leur envoyer est le fameux "pouvons-nous parler ?". Un message qui indiquera à une personne bien dans ses baskets "il a quelque chose d’important à dire" mais qui donnera des sueurs froides à un anxieux.
Pourquoi cette anticipation ? "L'ambiguïté et le manque de ton ou de contexte dans ce type de message laissent une énorme place à l'interprétation et au catastrophisme", explique au HuffPost Alex Oliver-Gans, thérapeute conjugal et familial agréé dans un cabinet privé à San Francisco. "Parce que les messages texte (sms) manquent de certains indices non verbaux, nous supposons constamment le ton et l’intention de l’expéditeur".
Une phrase à la connotation négative
Selon Arianna Galligher, directrice du Gabbe Well-Being Office et du programme Stress, Trauma and Resilience du centre médical Wexner de l'Ohio State University, l'un des principaux symptômes de l'anxiété est une pensée catastrophique ou une tendance à croire que le pire résultat d'une situation pourrait très bien se produire. Mais "Pouvons-nous parler ?" a déjà une connotation négative. "Qui a déjà dit : Pouvons-nous parler ? et avait de bonnes nouvelles à partager ?" rappelle Oliver-Gans. Ajoutez à cela de l’anxiété et une personne peut se demander si sa relation est sur le point de se terminer ou si elle est licenciée de son travail. L’ambiguïté du "Pouvons-nous parler ?" peut amener les gens à ruminer ou à supposer le pire. Le cerveau anxieux commence alors à se préparer à l’issue terrible qu’il imagine.
Bien dans son corps, bien dans sa tête !
Quelle est la meilleure façon de formuler votre message ?
Pour éviter d’inquiéter inutilement une personne anxieuse, il est alors préférable d’être précis et de fournir des détails sur ce dont vous aimeriez discuter. Lorsque vous rédigez votre message, rappelez-vous qu’il est facile que les textes soient mal interprétés. Par exemple, au lieu de "Pouvons-nous parler ?" ou une question similaire, demandez si vous pouvez discuter de vos projets de week-end ou si vous pouvez vous rencontrer pour préparer ensemble cette présentation professionnelle.
Une autre option consiste à utiliser ce modèle "Je voulais m'informer sur [le sujet dont vous souhaitez discuter]. Avez-vous 15 minutes plus tard aujourd'hui ?", "cela minimise l'ambiguïté, définit des attentes claires et permet aux gens de mieux comprendre la portée de la conversation, plutôt que de les laisser se poser des questions", décrypte Alex Oliver-Gans.
Si vous devez aborder un sujet sensible en revanche, mieux vaut dans ce cas être clair et direct. Quelques mots supplémentaires dans votre message peuvent épargner à chacun une certaine angoisse et donner à l'autre personne l'occasion de se préparer à la conversation plus approfondie. Mais selon les experts, s’il y a un sujet particulièrement difficile à aborder, il est peut-être préférable d’attendre de pouvoir en parler en personne ou par téléphone.