Acné : un prochain traitement à base d’algues pourrait voir le jour
Une microalgue marine commune dans l'océan atlantique pourrait permettre d'éliminer 3 espèces de bactéries responsables de l'acné. Elle a été découverte par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer et vient d'être brevetée.
L’acné concerne aujourd’hui 80% des adolescents et jeunes adultes entre 12 et 20 ans. Chez l’adulte, elle est de plus en plus fréquente et touche 25% des femmes, selon Ameli. C’est une maladie cutanée très fréquente qui a de véritables répercussions psychologiques.
Pour la traiter, des scientifiques de l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) ont identifié une microalgue marine commune dans l’océan Atlantique et dans les eaux côtières. Le concours de l’Ifremer, de La Rochelle Université, de le CNRS, de l’Université de Limoges et du CHU de Nantes ont d'ailleurs breveté cet extrait de microalgue.
Une algue photoactivable
“Notre composition est un extrait naturel de Skeletonema marinoi. Après une extraction à l’éthanol, la solution est simplement séchée et intégrée dans une crème ou un gel” déclare Jean-Baptiste Bérard, ingénieur en biologie marine à l’Ifremer.
Ensuite, il faut appliquer la substance sur le visage, puis l’exposer à la lumière naturelle ou artificielle. En effet, ces molécules sont soumises à la lumière, on dit qu’elles sont photoactivables. “Elles réagissent en libérant de l’énergie dans leur environnement et créent ainsi d’autres molécules qui éliminent les bactéries responsables de l’acné. L’extrait limite aussi la sécrétion de sébum”.
Résistante à trois bactéries responsables de l’acné
Ces microalgues ont démontré leur efficacité sur 3 espèces de bactéries responsables de l’acné. “Les résultats obtenus montrent que l’extrait permet de traiter les formes légères d’acné et, en ce sens, d’éviter d’aboutir à des formes plus sévères. Il constitue ainsi une alternative potentielle à l’utilisation d’antibiotiques ou de rétinoïdes alors prescrits généralement et peut ainsi contribuer à limiter les risques de résistance à ces traitements. Ces premiers résultats prometteurs devront être confirmés par des études cliniques” peut-on lire dans le communiqué.