En rémission d’un cancer rare, Emilie Dequenne de retour au Festival de Cannes
L'actrice belge a foulé les marches du Festival de Cannes mardi, 25 ans après Rosetta qui avait valu la Palme d'or aux frères Dardenne et surtout un mois après avoir annoncé sa rémission complète d'un cancer rare.
Emilie Dequenne : "Pour moi, c'était symbolique d'être au Festival de Cannes"
Revoyant les images pour son prix d'interprétation à Cannes en 1999 sur le plateau de l'émission C à vous, elle a fondu en larmes. "C'est con, je l'ai déjà vue plein de fois, a-t-elle expliqué, entre deux sanglots. C'est juste que ce qui s'est passé il y a vingt-cinq ans, ça a été un choc pour ma famille et que ce qui se passe vingt-cinq ans plus tard, ça a été un choc pour ma famille. Donc, forcément, ça se passe dans l'autre sens". Il était important pour elle d'être à Cannes, après près d'un an de traitement et une opération. Elle voulait ainsi envoyer un message d'espoir et de courage à tous ceux qui se battent contre le cancer. Si elle est en rémission, elle reste cependant "très surveillée".
En avril dernier, elle avait annoncé être en rémission complète d’un cancer qu’elle affronte depuis plusieurs mois. En octobre dernier, la jeune femme annonçait en effet souffrir d’un corticosurrénalome.
Qu’est-ce qu'un corticosurrénalome, le cancer rare dont souffrait l’actrice ?
Le corticosurrénalome n’est pas une forme de cancer fréquente : il affecte une à deux personnes sur un million par an au niveau du rein.
“Un corticosurrénalome est une tumeur qui se développe dans la glande surrénale, spécifiquement dans la couche corticale de cette glande. La glande surrénale est située au-dessus de chaque rein et est responsable de la production de diverses hormones, y compris les hormones corticostéroïdes telles que le cortisol. Il s’agit donc d’une tumeur endocrinienne” explique le Dr Gérald Kierzek directeur médical de Doctissimo.
Dans le cas d'un corticosurrénalome, la tumeur provient ainsi des cellules de la couche corticale de la glande surrénale, ce qui peut entraîner une production excessive d'hormones corticostéroïdes, en particulier de cortisol. Cela peut entraîner divers symptômes, y compris une hypertension artérielle, une prise de poids, une peau fine et fragile, des ecchymoses facilement, une faiblesse musculaire, des troubles du sommeil, et d'autres problèmes.
Comment traite-t-on le corticosurrénalome ?
“Le diagnostic de corticosurrénalome implique souvent des tests hormonaux pour mesurer les niveaux d'hormones dans le sang et l'imagerie médicale, comme la tomodensitométrie (TDM) ou l'imagerie par résonance magnétique (IRM), pour localiser et évaluer la tumeur” poursuit notre expert.
Le traitement peut impliquer la chirurgie pour enlever la tumeur, ainsi que d'autres thérapies pour réguler les niveaux hormonaux et gérer les symptômes.
Comme le précise l’hôpital Gustave Roussy, l’établissement qui a suivi Emilie Dequenne dans son combat, "la prise en charge initiale d'un corticosurrénalome dans un centre expert est recommandée car l’obtention d’une résection complète carcinologique de la tumeur est un des principaux facteurs pronostique".
