Covid-19 : le vaccin Pfizer-BioNTech jugé sûr chez les 5-11 ans
Les résultats d’une étude menée par les deux laboratoires seront transmis aux autorités sanitaires qui se chargeront de décider d’étendre la vaccination à cette tranche d’âge ou non.
Faut-il vacciner les enfants contre le Covid-19 ? Si la réponse n’est pas encore tranchée, Pfizer et BioNTech viennent d’apporter de nouveaux éléments qui pourraient faire pencher la balance en faveur de l’élargissement de la vaccination aux plus jeunes : dans un communiqué paru le 20 septembre, les deux laboratoires ont relayé les résultats d’une étude confirmant que leur vaccin est “sûr” et “bien toléré” par les 5-11 ans.
Des effets comparables à ceux observés chez les plus âgés
Cette étude de phase 2/3 a été menée auprès de 2268 enfants âgés de 5 à 11 ans ayant reçu deux doses de vaccin. Chaque dose était plus faible que celles injectées aux 16-25 ans - 10 microgrammes contre 30 microgrammes. Les résultats indiquent que la réponse immunitaire ainsi que les effets secondaires du vaccin chez les plus jeunes sont “généralement comparables” à ceux observés chez les plus âgés.
Selon Albert Bourla, PDG de Pfizer, ces données sont d’autant plus importantes que “depuis juillet, les cas pédiatriques de Covid-19 ont augmenté de 240% aux Etats-Unis, soulignant la nécessité d’une vaccination”. Les laboratoires expliquent qu’elles seront soumises aux différentes autorités sanitaires “dès que possible”, afin que ces dernières puissent se prononcer sur l’extension de la vaccination aux 5-11 ans.
“Rester prudent”
Une éventuelle extension qui fait déjà débat au sein de la communauté scientifique. Interviewée par Franceinfo, la professeure Odile Launay, infectiologue, affirme de son côté que l’on “doit rester prudent” face à ces données. “Quand on parle de vaccination, on prend toujours en compte le bénéfice. Ce que l'on sait, c’est que le bénéfice pour l'enfant est relativement limité dans la mesure où le Covid n'est pas une maladie grave chez l'enfant. Donc, on doit avoir la possibilité d'évaluer de la façon la plus précise possible les risques, les effets indésirables fréquents et plus rares. Sur 2 000 enfants, on n'en a absolument pas la possibilité.”