Deltacron : ce nouveau variant doit-il nous inquiéter ?
Un nouveau cas du virus Deltacron a été officiellement détecté au Royaume-Uni. Selon l’agence de sécurité sanitaire du pays, le virus a été repéré le 11 février dernier chez une personne malade du Covid-19. Pour le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo, il faut "arrêter de jouer à se faire peur".
Selon l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni, une contamination au variant Deltacron, une recombinaison des variants Delta et Omicron, a été détectée sur le sol britannique et serait le premier cas officialisé dans le monde. Il s’agirait d’un patient ayant été contaminé et souffrant du Covid-19. Le variant a été ajouté à la liste des variants dits "sous surveillance" et "sous enquête".
Fusion entre les deux variants au sein du patient ?
Pour expliquer cette recombinaison, les scientifiques pensent que le patient a contracté les deux variants en même temps, à la fois le Delta mais aussi le Omicron. Mais les scientifiques sont pour l’heure incapables de donner un avis sur la la transmissibilité ou la dangerosité de cette nouvelle mutation, ni sur le nombre de cas recensés.
Rappelons que ce nouveau variant Deltacron avait à l’origine été détecté à Chypre, en janvier dernier, sur environ 25 patients. Mais les experts avaient mis en doute cette découverte, estimant qu’il s’agissait là d’une mauvaise manipulation ayant conduit à la contamination d’échantillons
Faut-il s’inquiéter de cette découverte ?
Cité par le Daily Mail, le professeur Paul Hunter, expert en maladies infectieuses à l’université d’Est-Anglie, ce nouveau variant "ne devrait pas représenter une grande menace" grâce au nombre de personnes vaccinées ainsi qu’à l’immunité acquise contre les souches originelles Delta et Omicron.
Pour sa part, le Dr Gérald Kierzek rappelle que "les virus mutent et se modifient et c’est un phénomène normal". Il ajoute aussi qu’en général, "ils évoluent vers plus de contagiosité et moins de virulence. Evidemment, nous ne sommes pas à l’abri de l’apparition d’un nouveau variant. Mais il faut élargir la focale et arrêter de s’arrêter sur le moindre nouveau variant. Il faut laisser leur étude aux scientifiques et il ne faut surtout pas que cela guide le politique sur un mode ’panique'", avant de conclure « Arrêtons de jouer à se faire peur".