Covid-19 : un nouveau variant C.1.2 venu d'Afrique du Sud
Un nouveau variant du Covid-19 a été identifié en Afrique du Sud. Des scientifiques surveillent son évolution, notamment parce qu'il possède un taux de mutation inhabituel.
Un nouveau variant venu d'Afrique du sud
Un nouveau variant a été identifié en Afrique du Sud, pays confronté à une troisième vague dominée par le Delta. Il possède un taux de mutation inhabituel et sa fréquence a augmenté ces derniers mois, selon l'Institut national des maladies transmissibles d'Afrique du Sud (NICD) dans une étude pré-publiée le 24 août, c'est-à-dire qu'elle n'a pas encore été approuvée par les pairs.
Un variant présent à de très faibles niveaux
Ce variant nommé C.1.2 a été identifié pour la première fois en mai 2021 et a évolué à partir de la mutation C.1, découverte en Janvier. "C.1.2 a depuis été détecté à travers la majorité des provinces en Afrique du Sud et dans sept autres pays couvrant l'Afrique, l'Europe, l'Asie et L'Océanie" peut-on lire dans le rapport, et notamment en Angleterre, en Chine, en République Démocratique du Congo, en Nouvelle-Zélande, au Portugal mais aussi en Suisse. Il est pour le moment classé variant potentiel d'intérêt et "n'est présent qu'à de très faibles niveaux".
Un variant accusé de muter "deux fois plus vite"
Il a plusieurs particularités : la première, il se trouve plus éloigné de la souche originelle SARS Cov-2 que les autres variants déjà identifiés. La deuxième, son taux de mutation est de 41,8 mutations par an, presque deux fois plus rapide que celui des autres variants.
Une inquiétude prématurée ?
Notons qu'une vitesse de mutation équivalente déjà été remarquée chez des souches virulentes comme l'Alpha, le Beta et le Gamma mais seulement sur une courte période. Enfin, selon les scientifiques de l'étude, les données ne sont pas suffisantes pour confirmer comment réagit ce variant "en termes de sensibilité aux anticorps".
De plus, aucune donnée épidémiologique ne permet de dire aujourd'hui que ce variant aurait la capacité de s'imposer par rapport aux autres variants du coronavirus. A ce titre, le variant C.1.2 n'est même pas considéré aujourd'hui comme un variant préoccupant par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).