Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant : voici les recommandations à venir
C’est le 24 mai prochain que se tiendront les Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant. En avant première, les professionnels de santé ont toutefois dévoilé les grandes propositions faites au gouvernement.
Parce que la médecine de l’enfance va mal, selon les professionnel, le 23 avril dernier, la cheffe du service de pédiatrie au CHU de Nantes Christèle Gras-Le Guen et l’ancien secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet, responsables du "comité d’orientation des Assises de la pédiatrie et de la petite enfance", ont rendu au gouvernement un plan. Celui-ci vise à "refonder en profondeur le système de santé de l’enfant" évoque Adrien Taquet dans Le Parisien. Mais que dit-il ? Voici les recommandations dont il sera question.
Créer un "choc d’attractivité" dans les métiers de l’enfance
Selon le Quotidien du Médecin, avec 8 500 médecins pédiatres, la France se place à la 22e place sur les 31 pays de l’OCDE en termes de densité médicale pédiatrique. Pour combler ce retard, le rapport propose d’"investir massivement et en urgence" dans toutes les prises en charge de l’enfant "en ville comme à l’hôpital".
Concrètement cela reviendrait à revaloriser la pédopsychiatrie notamment en "doublant le tarif de la consultation en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent en ville, afin d’augmenter l’accès aux soins pour les mineurs et l’attractivité de la discipline". Mais aussi à renforcer les moyens et les effectifs des PMI.
Imposer un stage minimum obligatoire de six mois à la santé de l’enfant
Le comité réclame au passage de "renforcer et homogénéiser la formation théorique et pratique en santé de l’enfant de la médecine générale". Cela passerait par un stage minimum obligatoire de six mois à la santé de l’enfant pour tous les internes à réaliser dans différents lieux d’exercice : généraliste avec orientation spécifique à la santé de l’enfant, pédiatres ambulatoires, service de PMI, santé scolaire, service de pédiatrie hospitalier, urgences pédiatriques.
Cette formation en santé de l’enfant doit aussi s’étendre à tous les professionnels, y compris ceux chargés de la régulation téléphonique des urgences.
Enfin, le plan préconise aussi de "renforcer les équipes soignantes dans les services qui prennent en charge des enfants avec des besoins de soins renforcés" ainsi que de "sanctuariser le nombre de lits de réanimations et néonatale".
Créer nouveau statut de médecin de fonction publique à l’école
Ce nouveau statut ouvrirait aux médecins scolaires la possibilité d’un exercice mixte et partagé, commun à la santé scolaire, aux PMI, aux centres de santé publics et à l’hôpital. Ce médecin de fonction publique doit avoir la possibilité de prescrire, assume le comité.
Vers un bilan de santé mentale à l’entrée au collège
1,6 million d’enfants et d’ados présentent en France au moins un trouble psychique. Et les chiffres de santé mentale dessinent un présent plus sombre de l’adolescence. L’entrée au collège devrait alors s’accompagner d’un "bilan de santé mentale" réalisé par le psychologue scolaire formé, par un libéral via le conventionnement local et/ou par les psychologues participant à l’opération Monpsy.
Appuyer sur la vaccination
Enfin les professionnels de santé demandent de mettre davantage l’accent sur les vaccins pour enfants, comme celui contre la grippe ou encore ainsi le traitement préventif contre les formes graves de bronchiolite avec le Beyfortus.