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  • Les retardateurs de flamme menaceraient plus d'une centaine d'espèces animales

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     AFP/Relaxnews
    AFP/Relaxnews Agence de Presse

    Les "retardateurs de flammes" sont des produits chimiques ajoutés à des objets du quotidien (véhicules, meubles, appareils électroniques, etc.) pour les rendre moins inflammables.

    Les "retardateurs de flamme" chimiques, utilisés pour réduire l'inflammabilité de divers objets du quotidien, nuisent à la santé humaine et à la biodiversité. Une nouvelle recherche montre que plus de 100 espèces animales sont affectées par ces produits toxiques, pourtant interdits dans de nombreux pays depuis les années 1970. Ces produits s'accumulent dans les chaînes alimentaires, menaçant gravement la santé des animaux.

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    Les "retardateurs de flammes" sont des produits chimiques ajoutés à des objets du quotidien (véhicules, meubles, appareils électroniques, etc.) pour les rendre moins inflammables, et répondre aussi à des normes de résistance au feu. Reconnus comme néfastes pour la santé humaine, ces produits ont également des conséquences importantes sur la biodiversité.

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    Les retardateurs de flamme menaceraient plus d'une centaine d'espèces animales

    D'après une méta-analyse (non exhaustive) réalisée par le Green Science Policy Institute (Californie, États-Unis) qui compile des études réalisées sur tous les continents au cours des vingt dernières années, plus d'une centaine d'espèces animales seraient contaminées par des produits chimiques hautement et durablement toxiques. Les pandas roux, les orques et les chimpanzés figurent dans la liste des espèces animales les plus menacées par ces produits. L'étude se présente sous forme de carte interactive, indiquant le pays d'origine des espèces animales menacées, ainsi que le ou les groupes de substances chimiques auxquels elles sont exposées.

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    Polychlorobiphényles (PCB), polybromodiphényléthers (PBDE), paraffines chlorées, retardateurs de flamme… Ces substances s'accumulent dans les chaînes alimentaires marines et terrestres, les concentrations les plus élevées se retrouvant chez les mammifères marins et les oiseaux de proie. "Les niveaux de PCB chez les orques ont été associés à des taux de survie et à des systèmes immunitaires plus faibles chez les baleineaux", note par exemple l'étude. Ces produits sont pourtant interdits dans de nombreux pays du monde depuis les années 70-80, en raison de leur impact néfaste avéré sur la santé humaine et animale. Selon une étude parue en 2018 dans la revue Science, "les effets des PCB sur la reproduction et la fonction immunitaire menacent la viabilité à long terme de plus de 50% des populations d'orques dans le monde".

    Des produits qui peuvent persister des décennies après leur interdiction

    L'étude du Green Science Policy Institute cite également le cas des grenouilles à points noirs et des serpents en Chine. Ces animaux, qui vivent à proximité d'installations de recyclage de déchets électroniques, présentent des niveaux élevés de nombreux retardateurs de flamme (principalement des paraffines chlorées) dans leur organisme, qui peuvent se transmettre dans leurs œufs. Parmi les espèces recensées sur la carte, 16 sont considérées comme étant "en danger", tandis que 36 sont estimées "vulnérables" ou "quasi menacées".

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    "La faune et l'homme sont exposés aux retardateurs de flamme par l'air, l'eau et la nourriture. Cette exposition peut se poursuivre des décennies après l'élimination progressive d'un retardateur de flamme spécifique en raison de ses propriétés persistantes, mobiles, bioaccumulables et toxiques", pointent les auteurs de la recherche.

    Avant de conclure : "Les retardateurs de flamme ne devraient être utilisés qu'après avoir démontré leur innocuité pour la santé et leur utilité dans la prévention des incendies".


    Sources
    • ETX Studio
    • Predicting global killer whale population collapse from PCB pollution.Science361,1373-1376(2018).DOI:10.1126/science.aat1953 ,Jean-Pierre Desforges et al.
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