Un cancer sur 10 lié à la pollution en Europe
Chaque année, environ 1,3 million d'Européens meurent d'un cancer causé par les polluants environnementaux. Selon le rapport de l’Agence européenne pour l’environnement, la pollution de l’air est à elle seule responsable d’environ 2 % des morts, et de 9 % pour les cancers du poumon.
Pesticides, fumée de tabac, rayonnements ultraviolets, amiante, pollution atmosphérique… D’après un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), diffusé ce mardi 28 juin, les polluants seraient à l’origine de plus de 10 % des cas de cancer en Europe.
Cancer du poumon, de la peau, du larynx et des ovaires
Selon les données de l’agence, près de 3 millions d’Européens développent chaque année un cancer. Les polluants sont divers et variés - pollution de l’air, tabagisme passif, rayons ultraviolets, amiante - tout comme les cancers développés : cancer du poumon, cancers du larynx et des ovaires, cancer de plusieurs organes, cancer de la peau…
La pollution de l’air est, à elle seule, responsable d’environ 1 % des cas de cancer et d’environ 2 % des décès. Le cancer du poumon représente 9 % des décès.
Toujours selon le communiqué, l’exposition au radon - un gaz radioactif inodore et incolore souvent présent à l’intérieur de bâtiments - est responsable de 2 % des cas de cancer sur le continent et les rayonnements ultraviolets naturels sont à l’origine de 4 % des cas de cancer.
Enfin, le tabagisme passif augmente le risque global de cancer de 16 % chez les non-fumeurs et l’amiante est responsable de 55 à 88 % des cancers du poumon d’origine professionnelle.
Réduire la pollution pour prévenir les décès prématurés
Au-delà de ces chiffres inquiétants, l'Agence européenne pour l’environnement rappelle qu'il est possible d'avoir un réel impact en adoptant de nouveaux comportements.
"La réduction de la pollution grâce au plan d’action “zéro pollution” de l’UE et à la stratégie pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques, ainsi que la mise en œuvre rigoureuse d’autres politiques européennes existantes, contribueraient grandement à réduire le nombre de cancers et de décès. Ce serait un investissement efficace dans le bien-être des citoyens européens", assure Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE.
Les experts se veulent donc relativement positifs. Réduire la pollution et prévenir les décès liés sont des objectifs réalisables, à condition d'adopter une politique volontariste et ambitieuse.
"Nous devons travailler avec la nature, et non contre elle", rappelle à ce titre Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire.