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  • En été, nous ne sommes pas tous égaux face à la chaleur

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     AFP/Relaxnews
    AFP/Relaxnews Agence de Presse

    Certaines personnes supportent moins la chaleur que d’autres, qu’elle soit sèche ou humide.

    Qui dit été dit mercure qui s’affole. Si certains s'accommodent très bien des températures élevées, d’autres s’en plaignent beaucoup plus. Mais comment expliquer ces différents seuils de tolérance ? Par une multitude de facteurs physiques, génétiques et comportementaux.

    À l’arrivée des beaux jours, deux camps distincts apparaissent : ceux qui aiment la chaleur et ceux qui l’ont en horreur. Chaque tribu a ses rituels et ses centres d’intérêt. Les premiers rêvent toute l’année de s’envoler durant l’été vers des destinations chaudes, tandis que les seconds se rendent davantage dans les contrées nordiques pour éviter les températures caniculaires. 

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    Question de goût, diront certains. Mais aussi de constitution physique. Pour cause, nous ne sommes pas tous égaux face à la chaleur estivale. Certaines personnes la supportent moins que d’autres, qu’elle soit sèche ou humide. Ces inégalités de ressenti dépendent de multiples facteurs, comme l’âge, le sexe, la corpulence ou encore l’état hormonal. 

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    Pour rappel, l’être humain est un animal "homéotherme", c’est-à-dire que sa température centrale est relativement constante et indépendante des conditions ambiantes. Mais dans le même temps, notre corps produit naturellement de la chaleur, ce qui fait également de nous des créatures "endothermes", comme d’autres mammifères. Quand notre corps est exposé à de fortes chaleurs, il se thermorégule en produisant de la sueur. C’est l’évaporation de cette même sueur par les pores de la peau qui permet d’évacuer la chaleur et donc de faire baisser la température de l’organisme.

    Des inégalités biologiques

    Mais ce système de climatisation interne ne fonctionne pas de la même façon chez tout le monde. Les bébés et les personnes âgées transpirent moins que les adultes, ce qui explique pourquoi ils sont si sensibles à la chaleur ambiante. Ces deux catégories de population sont également plus susceptibles de souffrir de déshydratation car elles ressentent moins la soif. Or, le corps a besoin d’un apport suffisant en eau pour produire de la sueur et ajuster sa température centrale. 

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    En plus de l’âge, notre capacité à supporter plus ou moins bien de hautes températures dépend de notre sexe biologique. L’intuition selon laquelle les femmes sont plus sensibles à la chaleur que les hommes est confirmée par de nombreux travaux scientifiques. Une étude néerlandaise, parue en 2021 dans l’International Archives of Occupational and Environmental Health, montre que les décès en période de canicule sont plus importants chez les femmes que chez les hommes. 

    Des écarts qui seraient dus à plusieurs causes possibles, comme les différences de taille, de poids, de sudation, de tension cardiovasculaire, ou encore aux hormones. Toutefois, il serait faux de dire que l’inconfort plus prononcé des femmes en été est uniquement lié à la biologie. Il découle aussi de facteurs sociaux, les chercheurs néerlandais expliquant que les femmes sont moins susceptibles que les hommes d’être bien équipées pour faire face à la chaleur, en raison des inégalités de revenus.

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    Changer ses habitudes pour mieux supporter la chaleur

    Outre les différences physiques entre individus, la résistance à la chaleur est étroitement liée au style de vie de chacun. En cas de fortes chaleurs, beaucoup ont le réflexe de brancher la climatisation. Une bonne idée sur l’instant, mais beaucoup moins sur le long terme. Plus la clim’ est forte, plus cela renforce l'écart avec la température extérieure. De quoi mettre notre corps à rude épreuve quand il sort de l'espace climatisé. Un changement de température trop violent (plus de 10 °C) expose à un choc thermique, avec, dans le pire des cas, une perte de connaissance, voire un arrêt cardiaque. Mieux vaut donc faire preuve de modération avec les climatiseurs. 

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    Notre alimentation a également un impact sur notre tolérance aux hautes températures. Les aliments gras ou très protéinés contiennent des molécules qui sont relativement difficiles à digérer. Notre corps doit dépenser plus d’énergie pour les assimiler, et donc générer plus de chaleur. C’est pourquoi on transpire souvent à grosses gouttes après avoir mangé des chipolatas, merguez et autres grillades lors d’un barbecue. Quand le mercure s’affole, privilégiez les repas légers avec des légumes, des viandes maigres ou des poissons. De la même façon, il est important de limiter sa consommation d’alcool

    De manière générale, il est tout à fait possible de changer ses habitudes pour s’acclimater davantage à la chaleur. Une bonne nouvelle quand on sait que les effets du réchauffement climatique se font plus ardemment ressentir. Sur la période allant de février 2023 à janvier 2024, la température mondiale de l'air à la surface du globe a été de 1,52°C supérieure à la période 1850-1900, d’après l’institut européen Copernicus. Dans ce contexte, il va falloir faire preuve d’adaptabilité pour apprendre à vivre dans un monde où notre tolérance à la chaleur sera de plus en plus mise à mal.

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    Sources

    ETX Studio

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