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  • Papillomavirus : Emmanuel Macron annonce une vaccination généralisée pour les collégiens

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 2 min.
    Sihem Boultif
    Sihem Boultif Journaliste santé
    en collaboration avec Odile Bagot (Gynécologue-obstétricien)

    Le président de la République, en déplacement ce mardi dans un collège de la commune de Jarnac, en Charente, a annoncé une vaccination généralisée pour les collégiens dès la 5ème à la rentrée prochaine.

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    C’est accompagné des ministres de la Santé et de l’Education, François Braun et Pap Ndiaye, que le Président de la République a fait son déplacement au sein d’un collège, afin d’assister à une séance de vaccination organisée dans l’établissement scolaire.

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    Une vaccination « généralisée » pour les élèves de cinquième dès l’an prochain

    Emmanuel Macron a donc profité de cette visite pour annoncer une campagne de vaccination "généralisée" dans les collèges pour les élèves volontaires de cinquième, afin "d'éradiquer le papillomavirus". "Cela permet d'éviter beaucoup de cancers", a ajouté le chef de l'État lors de cette rencontre avec des collégiens et précise que dès septembre, la prescription et la vaccination contre le papillomavirus pourront être aussi réalisées par les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers.

    Pour rappel, le papillomavirus cause chaque année 30.000 lésions précancéreuses du col de l’utérus et de 6.000 nouveaux cas de cancers chez la femme et l'homme.

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    Qu’est ce que le papillomavirus ?

    Le papillomavirus - que l’on appelle HPV en anglais pour human papillomavirus ou papillomavirus humain - est un virus très fréquent qui se contracte lors de rapports sexuels, principalement. Selon Santé publique France, 70 à 80 % des femmes et des hommes sexuellement actifs seront exposés aux papillomavirus humains dans leur vie.

    L’infection est généralement bénigne, mais il arrive que dans quelques cas, elles persistent et finissent par donner un cancer. On sait qu’aujourd’hui, les HPV sont à l’origine de 2 900 cancers du col de l’utérus, qui causent environ 1 000 décès par an, 1 500 cancers de la sphère ORL, 1 500 cancers de l’anus, 200 cancers de la vulve ou du vagin et une centaine de cancers du pénis.

    La vaccination contre le virus, une solution pour l’éradiquer ?

    Deux vaccins sont actuellement disponibles pour lutter contre une infection au HPV.

    Le vaccin Cervarix protège contre les papillomavirus humains 16 et 18. C’est un vaccin bivalent, pris en charge à 65 % par l’Assurance maladie.

    Le vaccin Gardasil 9 protège quant à lui contre les HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58. C’est un vaccin nonavalent, lui aussi remboursé à 65 % par l’Assurance maladie.

    La vaccination se fait en deux doses, si elle est réalisée entre 11 et 14 ans, pour les filles comme pour les garçons. Dans le cadre du rattrapage vaccinal, entre 15 et 19 ans, le schéma vaccinal comporte trois injections. Rappelons aussi que le même vaccin doit être utilisé pour les rappels et que l'injection ne protège pas contre les infections antérieures, ni contre tous les papillomavirus liés au cancer du col de l’utérus.

    "L'efficacité de ce vaccin n’est pas négligeable, et la vaccination contre ce virus est une bonne chose. Dans les pays où elle a été réalisée à un taux important, les cancers du col de l’utérus sont en passe de disparaître. En plus, cela protège aussi les garçons de potentiels cancers ORL ou de l’anus" souligne le Dr Odile Bagot, médecin gynécologue et membre du comité d’experts de Doctissimo.

    A l’heure actuelle, en France, la couverture vaccinale est aujourd’hui de 37 % chez les femmes et de 9 % chez les hommes, alors que la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 vise un objectif de 80 % d’ici sept ans.


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