Ce détail subtil dans les yeux de sa fille cachait un cancer rare et agressif : les signes à connaître

Flavy Laquaye Rédactrice

Alors que toute la famille était en vacances, une mère a remarqué un changement subtil au niveau des yeux de sa fille de 3 ans. Ce détail l’a poussé à emmener sa fille chez le médecin au retour de vacances. D’après le diagnostic, la petite souffre d’un cancer des yeux rare. Découvrez l'histoire de cet enfant et les signes à surveiller !

Un signe inhabituel qui doit amener à consulter

Lors de leurs vacances en famille, la jeune maman a remarqué qu’un des yeux de sa fille, habituellement de couleur brune, était devenu vert. Ce fut le premier signe qui l'a inquiétée. Quelques jours plus tard alors que la famille est rentrée de vacances, elle remarque une lueur blanche inhabituelle dans le regard de sa fille. Ce fut le deuxième signe, qui la pousse alors à consulter un opticien.

Après avoir effectué des tests de contrôle au niveau de l’œil de la petite, le médecin pose le diagnostic : l’enfant est atteinte d’un rétinoblastome, un type de cancer rare qui touche l’œil.

Un rétinoblastome : qu’est-ce que c’est ?

Ce type de cancer de l’œil affecte généralement les très jeunes enfants de moins de cinq ans. Il est à l'origine d'une tumeur qui se développe dans les tissus de la rétine et qui, si on ne l'arrête pas, se propage dans tout l'organisme, en commencant par le cerveau. La maladie peut être due à un gêne défectieux hérité des parents ou bien se produire spontanément sur un oeil ou sur les deux yeux.

Le rétinoblastome est considéré comme un cancer rare puisque chaque année, 60 enfants sont diagnostiqués France et 300 aux États-Unis. Comme il est souvent détecté tôt, 98 % des enfants atteints de la maladie sont traités avec succès en France.

Cette maladie grave peut atteindre un seul œil (tumeur unilatérale dans 60 % des cas) ou les deux yeux (tumeurs bilatérales dans 40 % des cas). L'Institut Curie est le centre référent en France pour la prise en charge de ce cancer de la rétine

Parmi les symptômes de ce cancer, on retrouve : une pupille très dilatée, un reflet blanc inhabituel dans la pupille (comme le cas de la petite fille), un œil rouge ou enflammé, une mauvaise vision... Des symptômes assez subtils qui ne gênent généralement pas trop les enfants. Cela rend le diagnostic plus difficile à poser.

Plusieurs types de traitements selon la gravité du cancer

Le choix de traitement dépend de plusieurs facteurs : est-ce que le cancer touche un ou deux yeux ; combien de tumeurs sont détectées ; où sont-elles localisées ? Selon ces paramètres, différents traitements peuvent être proposés.

Les petites tumeurs peuvent alors être traitées au laser ou par congélation.

Lorsqu'elles sont plus grosses, une chimiothérapie ou une intervention chirurgicale est nécessaire. Dans le cas de la petite fille, la tumeur s'étendait près de l'avant de l'œil et provoquait une pression élevée à l'intérieur. L'oeil n'avait donc presque aucune chance d'être sauvé. Le seul traitement possible était donc une enucléation, c'est à dire une intervention chirurgicale pour lui retirer l'oeil.

À la suite de l'opération et après avoir effectué une biopsie de l'oeil retiré, les médecins ont découvert des cellules cancéreuses dans son nerf optique. L'enfant a donc dû subir "six séries de chimiothérapie intensive ainsi que les effets secondaires qui vont avec" confie sa mère au Daily Mail.

Après cette lourde période, la petite fille est en rémission. Bien qu'elle doive effectuer une IRM tous les trois mois durant sa première année de rémission, elle a pu reprendre une vie normale et profite enfin des choses qu’elle ne pouvait pas faire durant la chimiothérapie. Émus, ses parents se confient au Daily Mail : " C'est un énorme poids en moins que notre petite fille ait accompli quelque chose d'aussi grand. Lorsqu'ils la croisent maintenant, les gens ne se doutent même pas qu'elle ait vécu des choses aussi dures".

Le message principal à retenir de cette histoire ? Savoir reconnaître les signes d'un cancer suffisament tôt est crucial pour être traité à temps. "Si vous craignez que votre enfant ne soit atteint d'un rétinoblastome, consultez un médecin généraliste ou un opticien dès que vous pouvez".