Matthieu Lartot atteint d'une récidive de son cancer du genou donne des nouvelles "rassurantes"
Figure emblématique de France Télévisions en tant que présentateur de Stade 2, Matthieu Lartot a annoncé il y a quelques mois que son cancer du genou récidivait. Actuellement en attente de l'amputation de sa jambe, il donne des nouvelles sur ses nombreux traitements et son état d'esprit.
"Puisque de nos jours tout se sait... autant que ce soit moi qui vous l'annonce. Je suis aujourd'hui contraint de m'éloigner de l'antenne pour remonter sur le ring et combattre le cancer une deuxième fois. 26 ans après, l'histoire bégaie malheureusement. Il y avait 1 à 5% de chance que ça arrive et c'est arrivé".
C’est par ces mots, postés sur son profil Instagram, que le journaliste Matthieu Lartot annonce le retour de sa maladie, qu’il doit donc combattre une seconde fois.
Matthieu Lartot touché par un sarcome synovial au genou
Le commentateur de rubgy sur France Télévisions a été touché à l’âge de 16 ans par un sarcome synovial au genou. Cette tumeur a été traitée et il était guéri, depuis 26 ans. Mais la maladie est réapparue, forçant le journaliste à s’éloigner des plateaux télés pour une durée indéterminée. "Ce sera difficile de revenir avant septembre ou octobre dans le meilleur des cas. Même si j’ai envie d’être optimiste, je sais qu’au-delà des traitements, il va y avoir une rééducation très lourde. Nous verrons bien" a-t-il expliqué au Parisien, sans faire une croix formelle sur le fait de commenter la Coupe du monde de rugby en septembre : "Si je peux le faire, je le ferai".
Comment se traite ce type de tumeur ?
D’après le Dr Eric Plotkine, chirurgien orthopédiste, un sarcome peut être articulaire ou osseux. "La première chose à faire est de connaître l’étendue exacte de la lésion, c’est ce qui va déterminer son traitement" explique-t-il tout d’abord. "S’il s’agit d’une lésion isolée, une chirurgie peut suffire, mais parfois des rayons ou une chimiothérapie complémentaire seront nécessaires".
Est-ce une pathologie qui touche davantage l’enfant ?
Oui, selon notre spécialiste. "D’ailleurs, chez l’enfant, elle se traite plutôt bien. Là tout l’enjeu est de voir si la tumeur peut être totalement retirée, voir si des éléments environnants, comme des artères ou des nerfs, risquent ou non d’être lésés… Un bilan d’extension sera nécessaire aussi, pour voir si la maladie n’a pas fait de métastases ailleurs" ajoute le chirurgien.
Lorsque cela est possible, l’articulation du genou sera conservée. "Sinon, une prothèse massive sera posée, notamment dans les cas où l’os est touché de manière importante" précise le Dr Plotkine. Et dans les cas les plus graves, malheureusement, l’amputation de la jambe au dessus de la tumeur devra être envisagée.
Matthieu Lartot va subir une amputation de la jambe droite
Malheureusement, c'est bien ce qui va se passer pour Matthieu Lartot. Le journaliste sportif s'est plus amplement confié sur son état de santé auprès de nos confrères du Midi-Olympique. "C’est une question de survie [...] Certaines cellules que l’on avait irradiées n’ont pas disparu et un sarcome trois fois plus gros que le premier est apparu. [...] Le danger, c’est que ça se dissémine dans d’autres parties du corps..." a-t-il détaillé.
Désormais, Matthieu Lartot va suivre une chimiothérapie et va prépare à la chirurgie qu'il doit subir dans trois semaines. Le présentateur de Stade 2 ne baisse pas les bras pour autant et espère récupérer le plus rapidement possible : "Je me donne tout l’été pour m’acclimater à ma nouvelle mobilité et pouvoir à ce terme assister au match d’ouverture de la Coupe du monde en tant que supporter du XV de France".
"C'est l'heure de la bascule..." Selon Matthieu Lartot après sa chimiothérapie
L'ancien animateur de France 2 a donné des nouvelles récentes via son compte Instagram pour rassurer les personnes qui le suivent. Il a également profité de cette prise de parole sur les réseaux sociaux pour remercier toutes les personnes qui le soutiennent dans cette nouvelle épreuve.
Le journaliste sportif est en attente d'une opération qui va changer sa vie : l'amputation de sa jambe droite. Si l'homme de 43 ans se veut rassurant, il a toutefois conscience que cette partie du traitement sera difficile.
Une prise en charge via deux réseaux, en France
En France, l’organisation de la prise en charge des patients atteints de sarcomes s’articule autour de deux réseaux :
- Le réseau "NETSARC", pour la prise en charge des sarcomes des tissus mous ;
- Le réseau "RESOS", pour la prise en charge des sarcomes osseux.
Plusieurs établissements partout en France sont ainsi reconnus à travers ces réseaux, afin de faciliter l’accès aux protocoles cliniques et aux thérapies innovantes pour tous les patients et mieux coordonner leur prise en charge.