Cancer : l’utilisation de la télésanté améliorerait fortement le bien-être des malades
Selon des chercheurs américains, les personnes atteintes d'un cancer avancé et qui répondent aux enquêtes électroniques sont en meilleure forme.
Communiquer numériquement ses symptômes aurait un impact considérable sur la santé. C’est du moins ce qui ressort d’une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association et présentée lors de la réunion annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (Chicago).
90% des patients ont répondu à l’enquête téléphonique
Pour mieux comprendre les effets du suivi électronique, 1191 participants ont été recrutés dans le cadre de l'essai PRO-TECT.
Environ la moitié (593) a dû répondre à une enquête hebdomadaire sur Internet ou par système téléphonique automatisé (questionnaire sur les symptômes courants) et l'autre moitié devait attendre une visite prochaine à la clinique pour signaler tout symptôme.
Les plus courants enregistrés étaient : la fatigue, les nausées, l'insomnie, la perte d'appétit, la diarrhée, la douleur, la difficulté à respirer et la constipation. Si ces symptômes s’aggravaient, des alertes étaient automatiquement envoyées à des infirmières.
Résultat ? Les patients, très engagés, ont rempli à "90%" ces enquêtes. Idem, du côté des infirmières qui contactaient fréquemment les patients lors de signes inquiétants.
Par ailleurs, environ un tiers des participants isolés à la campagne, ont préféré signaler leurs symptômes via ce système téléphonique automatisé plutôt que sur Internet.
"Cela reflète probablement à quel point de nombreux patients et prestataires se sont habitués à la télésanté et aux communications électroniques", révèle Ethan Basch de l'UNC Lineberger, auteur principal de l’article.
Le système électronique identifie plus tôt les symptômes
Un meilleur suivi qui impacte positivement la qualité de vie des malades : les patients qui rapportaient leurs symptômes sur Internet ont ainsi révélé avoir une meilleure forme physique (35 %), un meilleur contrôle de leurs symptômes (16,1 %) et une meilleure qualité de vie globale (41 %).
"PRO-TECT est une façon de réunir les patients et les soignants tout en aidant ces derniers à identifier rapidement les personnes à risque. En outre, au vu du succès (...) dans 25 États, cela montre qu'il y a une large acceptation pour ce type d’intervention", conclut Ethan Basch.
Pour rappel, plus de la moitié des symptômes cancéreux ne sont ni détectés ni signalés - alors que la prise en charge précoce améliore fortement les chances de survie.