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  • Sclérose en plaques : adopter un régime méditerranéen préserverait les capacités cognitives

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    Selon une nouvelle étude, les personnes atteintes de sclérose en plaques auraient tout intérêt à adopter un régime dit méditerranéen au quotidien. Celui-ci réduirait en effet leur risque de perte de mémoire et de déclin cognitif jusqu'à 20%.

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    Maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central, la sclérose en plaques, ou SEP touche en France 110 000 personnes environ. Cette dysfonction du système immunitaire entraîne des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives, cognitives, visuelles qui peuvent progresser vers un handicap irréversible. S’il s’agit d’une pathologie incurable pour le moment, certains traitements et habitudes de vie permettent de réduire l’évolution de la maladie et ses poussées. Ce qui se trouve dans l’assiette pourrait également aider les personnes atteintes de SEP. Des chercheurs affirment ainsi aujourd’hui qu'un régime méditerranéen peut agir sur la mémoire et les capacités cognitives.

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    20 % de risques en moins de troubles cognitifs chez les adeptes du régime méditerranéen

    L'étude, présentée à la 75e réunion annuelle de l'American Academy of Neurology à Boston comprenait 563 personnes atteintes de SEP qui ont été chargées de déclarer elles-mêmes à quel point elles suivaient le régime méditerranéen. Les participants à l'étude ont ensuite été divisés en quatre groupes en fonction de leur degré de suivi du régime alimentaire sur une échelle allant de 0 à 14. Chaque participant a ensuite effectué trois tests différents d'évaluation des capacités de réflexion et de mémoire.

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    Les chercheurs ont ainsi rapporté les résultats d'étude suivants :

    • 19% des participants ont montré des signes de troubles cognitifs. 20% de risque en moins de troubles cognitifs chez les personnes qui suivaient le régime méditerranéen par rapport aux autres.
    • 34 % des participants à l'étude qui ont déclaré une faible adhésion au régime méditerranéen présentaient des troubles cognitifs, contre 13 % des personnes du groupe ayant la plus forte adhésion au régime méditerranéen.
    • Les résultats étaient plus notables ou plus forts chez les personnes atteintes de SEP progressive que chez celles atteintes de SEP récurrente-rémittente, où la maladie s'embrase puis entre dans des périodes de rémission.

    D'autres facteurs liés au mode de vie pouvant affecter le risque de déficience cognitive, tels que le statut socio-économique, le tabagisme, l'indice de masse corporelle, l'hypertension artérielle et le niveau d'activité physique ont été pris en considération. "Parmi les facteurs liés à la santé, le niveau d'alignement alimentaire avec le modèle méditerranéen était de loin le meilleur prédicteur des scores cognitifs des gens et s'ils répondaient aux critères de l'étude pour les troubles cognitifs", a déclaré le Dr Ilana Katz Sand, auteur de l'étude et neurologue.

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    Une alimentation qui jouerait un rôle anti-inflammatoire

    Mais quels liens existent alors entre l’assiette et les fonctions cognitives ? Selon l’étude, les aliments que nous mangeons jouent un rôle dans l'inflammation du corps. Or, une inflammation chronique peut aggraver les symptômes de conditions médicales et causer des dommages au cerveau, au cœur et à d'autres organes. A ce titre, le régime méditerranéen est connu pour comprendre des aliments aux vertus anti-inflammatoires tels que les légumes, les légumineuses, les fruits, le poisson, les graisses saines comme l’huile d’olive. Par nature, il réduit également tout une gamme d’aliments qui, eux, sont susceptibles d’enflammer l‘organisme : les viandes rouges, les produits laitiers, les produits transformés et les acides gras saturés.

    "Cette étude suggère que le régime méditerranéen a le potentiel d'avoir un impact positif sur le handicap cognitif dans la SEP et plus spécifiquement dans la SEP progressive", a déclaré Kathy Zackowski, vice-présidente associée de recherche pour la National Multiple Sclerosis Society à l’issue de l’étude,

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    “Il est important que les personnes atteintes de SEP sachent que l'alimentation est un élément important du bien-être et qu'elle peut aller de pair avec des thérapies modificatrices de la maladie pour gérer les symptômes et réprimer l'activité de la maladie”.

    L’étude rappelait également que d’autres habitudes saines de vie pouvaient permettre de mieux vivre la SEP, et ses symptômes, en adoptant également une activité régulière, un sommeil suffisant et en cherchant à réduire son stress par des méthodes douces.

    L'avis du Dr Wilfrid Casseron, neurologue

    Les capacités cognitives des patients atteints de sclérose en plaques peuvent être affectées par la maladie elle-même, mais également par des facteurs plus généraux comme la fatigabilité. L'alimentation de bonne qualité, si elle joue un rôle important dans la population générale, il en va certainement de même dans la sclérose en plaques, mais il faudrait pour cela également mener de larges études prospectives avec des critères d'évaluation cognitive fiables et un contrôle très difficile à envisager sur les prises alimentaires au quotidien, sur une très longue période. En somme, malade ou non, manger plus sainement, avec un régime pauvre en acides gras saturés, plus riche en oméga 3 et acides gras poly insaturés et en vitamine D semble être une bonne idée pour rester en bonne santé.


    Sources
    • https://www.aan.com/events/annual-meeting
    • Entretien avec Dr Wilfrid Casseron, neurologue
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