Alzheimer : ce nouveau facteur de risque identifié chez les femmes
Alors que la plupart des femmes ménopausées souffrent de bouffées de chaleur, une nouvelle étude relie ce symptôme à un augmentation du risque de maladie d’Alzheimer.
En plus d'être désagréables durant la ménopause, les bouffées de chaleur pourraient également représenter un facteur de risque dans la maladie d’Alzheimer, d’après les conclusions d’une étude, présentée à la réunion annuelle de la Menopause Society, qui se tient actuellement à Phliadelphie. Des conclusions à prendre toutefois avec prudence, les études n’ayant pas encore été publiées.
Les bouffées de chaleur : un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer ?
Dans cette étude, les chercheurs ont réuni une cohorte de près de 250 femmes, âgées de 45 à 67 ans, souffrant de symptômes liées à la ménopause. Elles ont été pourvues d’un appareil pour mesurer objectivement la qualité de leur sommeil pendant trois nuits. Les femmes étaient également équipées de moniteurs pour enregistrer leurs bouffées de chaleur.
Les chercheurs ont ensuite prélevé des échantillons de sang des participantes à l'étude et les ont examinés pour évaluer la présence d’un biomarqueur protéique spécifique de la maladie d'Alzheimer appelé bêta-amyloïde 42/40.
Qu’est ce que le biomarqueur bêta-amyloïde 42/40 ?
"Ce marqueur bêta-amyloïde 42/40 est considéré comme un marqueur des plaques amyloïdes dans le cerveau, qui est l'une des composantes de la physiopathologie de la maladie d'Alzheimer" indique l'auteure principale de l'étude, le Dr Rebecca Thurston, professeur de psychiatrie, d’épidémiologie et de psychologie à l’Université de Pittsburgh.
"Nous avons constaté que les sueurs nocturnes étaient associées à ce marqueur bêta-amyloïde 42/40, indiquant que les bouffées de chaleur pendant le sommeil pouvaient être un facteur de risque d’Alzheimer, chez les femmes" ajoute-elle, précisant que le mécanisme exact n'était pas encore connu.
Un lien avec le fonctionnement hormonal chez la femme ?
En moyenne, les femmes représentent les deux tiers des patients touchés par la maladie d’Alzheimer. C’est pourquoi de nombreuses études se concentrent sur la diminution du taux d’oestrogènes liée à la ménopause, un phénomène qui pourrait avoir un lien avec le développement de la maladie d'Alzheimer.
"On sait que les femmes sont davantage touchées par la maladie d’Alzheimer, un lien avec leur fonctionnement hormonal peut être imaginé" confirme le Dr François Sarkozy, auteur du livre "Vieillir heureux, c’est possible" aux éditions Leduc.
"Ce qui est certain et qui a été prouvé, en revanche, c’est l’impact d’une hypertension artérielle sur la maladie d'Alzheimer, comme facteur favorisant" ajoute le médecin. Un facteur de risque contre lesquel il est possible de lutter, par une prise en charge médicale adaptée et un suivi médical régulier.