Maladie de Charcot : une protéine pour ralentir la progression de la maladie ?
Pathologie dégénérative, lasclérose latérale amyotrophique (SLA), également appelée maladie de Charcot, est caractérisée par une dégénérescence des neurones moteurs dans le cerveau et la moelle épinière. A l’heure actuelle, la maladie est incurable. Des chercheurs américains ont étudié la piste d’une protéine qui pourrait ralentir la progression de cette pathologie, qui n’a pour le moment aucun traitement.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une pathologie grave qui entraîne une paralysie des muscles de la motricité volontaire. En raison de ce déficit, les patients sont touchés pour tous les gestes de la vie courante, comme le simple fait de déglutir par exemple.
L’atteinte des muscles respiratoires finit généralement par entraînerla mort du patient, généralement dans les trois à cinq ans suivant le diagnostic. Grave et handicapante, cette maladie fait l’objet de recherches et des scientifiques américains ont peut être trouvé le début d’une piste prometteuse.
La protéine Apolipoprotéine A1, un espoir contre la maladie
C’est la protéine Apolipoprotéine qui donne de l’espoir aux chercheurs américains de l’USF Health Morsani College of Medicine de l’université de Floride du Sud, aux États-Unis. En effet, dans leurs conclusions parues dans le journal eNeuro, les chercheurs indiquent que cette protéine est absorbée par les cellules lésées par la maladie, ce qui diminue les dommages causés aux cellules endothéliales. Ces dernières sont les cellules qui tapissent la face interne des vaisseaux sanguins et représentent une "barrière" entre le cerveau, les tissus de la moelle épinière et le sang.
Donc "avec une barrière fonctionnelle, l'espoir est que l'environnement du système nerveux central devienne moins toxique et que la progression de la maladie puisse être ralentie" explique Svitlana Garbuzova-Davis, co-auteure de l’étude et Professeur au département de neurochirurgie et de réparation du cerveau à l’université de Floride du Sud.
Des résultats in vitro pour le moment
Ces résultats ont été obtenus par les scientifiques en cultivant ces cellules in vitro, dans une boite de Petri qui a été soumise aux conditions de la sclérose latérale amyotrophique.
"Il est un peu tôt pour prédire quel sera l'effet final pour les patients (…). Dans cette étude, nous avons utilisé un modèle de culture cellulaire où nous pouvons contrôler tous les aspects de ce à quoi les cellules sont exposées. Il n'est pas possible d'avoir le même degré de contrôle chez l’homme" rappelle le Pr Alison Willing, co-auteure de l’étude.
Mais ces résultats encourageants poussent les scientifiques à débuter prochainement de premiers tests sur des animaux touchés par la maladie de Charcot, avant de trouver, un jour peut être, une application chez l’Homme.