Covid-19 : le variant Orthos peut-il provoquer une forme plus grave ?
Déjà largement présente en Angleterre, cette nouvelle souche d'Omicron semblerait provoquer une forme plus grave de la maladie. Le point sur le nouveau variant Orthos avec le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo.
Si en France le variant Omicron BA.5 est toujours dominant, un petit nouveau pourrait bientôt lui faire de l’ombre. Il s’agit du variant CH.1.1, surnommé Orthos.
Orthos s'est propagé rapidement au Royaume-Uni
Pour la petite histoire, Orthos est un chien à deux têtes de la mythologie grecque. Un surnom qui sied bien à cette nouvelle souche puisqu'elle est à la fois un sous-variant d’Omicron et une mutation de Delta.
Si en France Orthos n'a pas pour le moment pas été détecté, il s'est en revanche bien développé au Royaume-Uni - où il a été repéré pour la première fois en novembre 2022.
A tel point qu’il représente actuellement un cas sur cinq dans le pays - soit 23,3 % des cas, selon le média espagnol 20minutos.
Le variant a également été détecté en Espagne et en Inde.
Le sous-variant pourrait "devenir majoritaire"
Pour les autorités sanitaires britanniques, nul doute : cette nouvelle souche pourrait devenir majoritaire et remplacer le BQ.1.
Si les symptômes semblent être similaires à ceux des autres variants - nez qui coule, mal de tête, fatigue, éternuements, maux de gorge - il pourrait en revanche pénétrer plus facilement dans nos cellules et donc provoquer une infection plus grave.
Le CH.1.1 pourrait également contourner les anticorps générés en réponse à la vaccination ou à une infection antérieure. Alors, faut-il s’en inquiéter ?
Non, selon le Dr Kierzek.
"C’est un variant qui semble, certes, plus contagieux, mais qui s’avère aujourd'hui peu virulent. La question que l’on peut se poser concerne plutôt l’échappement immunitaire. Orthos peut-il éroder l’immunité acquise par le vaccin ou les infections précédentes ? Nous le saurons bientôt".
Autre point rassurant : si Orthos fait l’objet d’une surveillance épidémiologique, il n’a pour le moment pas été ajouté à la liste des variants “préoccupants” par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).