Dengue : 13 nouveaux cas confirmés en Martinique
Selon l’ARS, 13 cas de dengue ont été enregistrés sur les communes de Sainte Anne, du Vauclin et de Fort-de-France. Un "foyer actif" a par ailleurs été détecté.
Mauvaise nouvelle pour les Français : la dengue, cette maladie tropicale potentiellement mortelle transmise par les moustiques du genre Aedes, signe son grand retour en Guyane et en Martinique.
Un foyer actif de dengue au quartier Belfond
Selon les données remontées par le réseau Sentinelle, plus de 120 personnes présentant des symptômes évocateurs de dengue auraient consulté un médecin généraliste ces deux dernières semaines.
Les premières recherches mettent en évidence un foyer actif de dengue au quartier de Belfond, à Sainte-Anne. Les autres cas sont, eux, considérés comme "sporadiques".
Pour faire face à cette épidemie, la surveillance épidémiologique auprès des laboratoires et des médecins sentinelles a été renforcée.
Depuis le 10 février 2023, des interventions de lutte ont également été mises en place autour des cas confirmés.
5 cas de dengue repérés en Guyane
Selon l’Agence de santé publique, cinq cas de dengue ont également été identifiés depuis le début de l’année sur les communes de Saint-Laurent du Maroni et Kourou, en Guyane.
Si trois souches n’ont pu être analysées, deux cas "sont du sérotype DEN-3" détaille le bulletin épidémiologique. Ce qui signifie que la souche est nouvelle sur le territoire : DENV-3 n'avait pas circulé depuis 15 ans dans cette région d’outre-mer.
Les Guyanais ont donc peu de chance d'être immunisés face à cette souche. En outre, l’immunité acquise face à l'une des souches ne protège pas contre les autres.
🚨 La dengue est de retour en #Guyane
— ARS GUYANE (@ars_guyane) February 9, 2023
📍Kourou/Remire/Saint Laurent
Il s’agit du serotype 3, que nous n’avons pas vu depuis 15 ans sur le territoire ce qui signifie qu’il n’y a aucune immunité dans la population.
ℹ️Le moustique qui transmet la dengue pique en journée ⛅️ pic.twitter.com/BzNQLcCyFX
La Guyane n’est pas en phase épidémique
Si ces nouvelles ne sont pas rassurantes, la situation épidémiologique n'est toutefois pas alarmante : il s’agit uniquement de cas sporadiques.
"La situation épidémiologique correspond toujours à la phase 1 du Plan de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies de dengue", confirme Santé publique France.
Autrement dit : la Guyane n’est pas en phase épidémique et ne présente pas de foyer à risque.
Aucun individu n’a par ailleurs été hospitalisé à cause de la dengue "et aucun décès n’a été répertorié depuis le début de l’année".
Quant au nombre de cas hebdomadaire, il varie entre 19 et 44 ces dernières semaines.
Prévenir la propagation de la maladie
Dans son bulletin, l'ARS de Guyane précise les mesures de prévention contre ces virus. La dengue, le chikungunya et le Zika sont des arboviroses transmises par le moustique Aedes aegypti qui représente une menace constante en Guyane. Ce moustique domestique se reproduit essentiellement dans les petites collections d’eau claire, à l’intérieur ou autour des habitations.
- Le diagnostic biologique : il est important de prescrire un diagnostic biologique devant TOUT cas cliniquement évocateur d’arbovirose, en indiquant la date de début des signes sur l’ordonnance et en privilégiant la PCR (J1 à J7 pour dengue, ou la sérologie à partir de J5).
- La prévention individuelle : elle repose essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs en sprays ou crèmes, serpentins, diffuseurs électriques, vêtements longs, moustiquaires).
- La prévention collective : elle repose sur la lutte anti-vectorielle et la mobilisation sociale. Ainsi, pour éviter la propagation des arboviroses, il est impératif que tout un chacun :
- Lutte contre les gîtes larvaires (récipients, soucoupes, pneus…),
- Se protège contre le moustique pour éviter les piqûres,
- Consulte rapidement son médecin en cas d’apparition de symptômes évoquant une maladie transmise par les moustiques (fièvre même modérée, douleurs musculaires ou articulaires, etc.).