Atteinte d'endométriose, Enora Malagré veut briser le tabou de cette maladie
Enora Malagré, ex chroniqueuse de TPMP, témoigne samedi dans un documentaire sur Teva pour mieux faire connaître l’endométriose. Cette maladie encore un tabou dont elle souffre comme des millions de Françaises, est à l’origine de règles douloureuses, de douleurs abdominales, lombaires, d’infertilité…
Enora Malagré évoque l'endométriose dont elle souffre
Âgée de 37 ans, Enora Malagré a découvert qu'elle souffrait d'endométriose à l'âge "de 30 environ" : "Je n'avais pas de règles douloureuses avant (…) Puis, à partir de 30 ans, mes règles sont devenues très douloureuses. Et comme j'ai une maman qui souffre aussi de cette maladie, elle m'a mis la puce à l'oreille. J'ai fait des examens et le verdict est tombé". Pour mieux faire connaître cette maladie, elle livre son témoignage dans un documentaire diffusé samedi sur Téva "Endométriose : elles brisent le tabou".
Les douleurs sont si intenses que dans le documentaire, certaines femmes indiquent avoir pensé au suicide ou à demander un enfermement en maison de repos. "Ça m'est arrivé de faire des crises d'hystérie tant la douleur était ingérable ou de tomber dans les pommes", précise Enora Malagré qui avoue avoir souffert des crises 20 jours par mois.
Elle évoque la première fois qu'elle a osé en parler sur le plateau de TPMP et s’en s'en félicite. "Ça m'a libérée et ça a libéré la parole, notamment de la jeunesse". Alors qu’elle avait évoqué sa volonté de se faire opérer dans Paris Match, elle précise finalement : "J'ai toujours mon utérus, mais c'est tellement insupportable que je pense comme certaines femmes, à subir une hystérectomie (ablation de l'utérus). Malheureusement, j'ai appris que ça ne veut pas dire que l'endométriose va disparaître. Car cette maladie s'étend dans la vessie, dans les jambes. L'hystérectomie n'est pas un remède à l'endométriose. Faites-vous bien soigner et consultez le bon gynéco !".
Comme Enora Malagré, de nombreuses stars ont avoué souffrir de cette maladie très souvent mal diagnostiquée.
Une maladie gynécologique très mal diagnostiquée
Touchant une femme sur 10, l’endométriose se caractérise par le développement, hors de la cavité utérine, de tissu semblable à celui de la muqueuse de l’utérus (appelée endomètre). Ces segments de muqueuse utérine suivent le rythme hormonal et produisent du sang tous les 28 jours. Mais hors de la cavité utérine, ces saignements peuvent occasionner différents symptômes, souvent douloureux.
Les symptômes de l’endométriose sont souvent peu caractéristiques : règles douloureuses et abondantes, crampes pelviennes voire abdominales ou lombaires, fatigue... De fait, l'endométriose compte parmi les maladies gynécologiques les plus mal diagnostiquées. Une infertilité est fréquemment associée.
De la pilule progestative à l'ablation de l'utérus, les traitements de l'endométriose vont des plus conservateurs au plus radicaux. Le choix de l'option thérapeutique dépend de la raison qui amène la patiente à consulter : l'infertilité, les douleurs ou les deux associés. Le choix du traitement dépend donc des symptômes de l'endométriose, mais aussi et avant tout du désir de grossesse de la patiente. Pour en savoir plus, découvrez notre article sur la prise en charge de l’endométriose.