Varicelle : 7 régions touchées
Dans son dernier bulletin publié le 9 janvier, le Réseau sentinelles (réseau de recherche et de veille sanitaire en France Métropolitaine) a annoncé une hausse du nombre de cas de varicelle avec 7 foyers régionaux. Les Hauts de France sont particulièrement touchés.
Les Hauts-de-France particulièrement touchés
Le plus souvent, les cas de varicelle fleurissent au printemps mais cette année, on note une recrudescence de la maladie dans certaines régions. Le Réseau Sentinelles a enregistré une hausse du taux d’incidence de la varicelle avec une moyenne nationale de 30 cas pour 100 000 habitants, entre le 31 décembre et le 6 janvier.
Sept foyers régionaux ont été signalés, avec une activité forte dans les Hauts-de-France, la zone la plus touchée avec 50 cas pour 100 000 habitants ; et des foyers d’activité modérée en Auvergne-Rhône-Alpes (38), Provence-Alpes-Côte d'Azur (35), Normandie (35), Centre Val de Loire (32), Occitanie (29) et Grand Est (20).
Varicelle : les modes de transmission
Chaque année, 700 000 cas de varicelle sont recensés et plus de 90 % surviennent chez des enfants de moins de 10 ans. Les cas de varicelle chez l’adulte qui n’a pas été contaminé pendant l’enfance sont plus rares. Mais attention, les manifestations cliniques et les risques de complications peuvent alors se révéler sévères contrairement à la forme infantile quasiment toujours bénigne.
Ce virus est extrêmement contagieux. Il se transmet facilement par voie respiratoire, par inhalation de microparticules de salive, par contact cutané avec les lésions infectées. Lorsqu’un enfant est contaminé au sein d’un établissement scolaire (ou à la crèche), une contagion à d’autres enfants affectés dans ce dernier est très probable. Toutefois, il est possible de prévenir une telle propagation.
Les symptômes de la varicelle
Le premier réflexe consiste à isoler le ou les enfants qui présenteraient des symptômes caractéristiques. Parmi les signes avant-coureurs, on observe souvent :
- Une altération de l’état général : une forte fièvre, une asthénie, des maux de tête ;
- Des douleurs ( musculaires et articulaires) ;
- Un écoulement nasal.
Si cet épisode peut rester discret, c’est pourtant à ce stade que l’enfant est le plus contagieux. Par la suite apparaissent les boutons puis des petites vésicules qui confirment le diagnostic. Le risque de contamination perdure jusqu’à ce que les vésicules se transforment en croûtes qui finiront par tomber (généralement une semaine après l’apparition des boutons) en laissant des cicatrices.
Comment prévenir la varicelle ?
Bien que la maladie soit rarement grave, les femmes enceintes, les nourrissons de moins de six mois et les personnes immunodéprimées doivent être particulièrement vigilants. Pour éviter la propagation de l'épidémie, limitez les contacts avec les personnes atteintes, lavez-vous les mains régulièrement, utilisez un mouchoir lorsque vous toussez ou éternuez et aérez votre intérieur régulièrement.
Le moyen de prévention efficace des écoles et des crèches repose sur des mesures d’exclusion des enfants infectés d’au moins une semaine. Les parents ont aussi un rôle à jouer en s’assurant que leur enfant ne contamine pas les autres enfants : veiller à ne pas échanger les couverts ou biberons, imposer un lavage des mains régulier, etc.
Un vaccin pour les adultes non-contaminés pendant l’enfance
Face à la varicelle, un vaccin est disponible depuis 2004. En France, la vaccination des enfants contre la varicelle n'est pas recommandée. En revanche, pour les personnes qui n'ont pas eu la varicelle enfant, la vaccination est conseillée (et tout particulièrement chez les personnes fragilisées ou plus exposées) dans la mesure où cette pathologie peut se révéler sévère lorsqu’elle frappe à l'âge adulte.