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  • Cancer : Le dépistage organisé, un dépistage de qualité pour tous !

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    Pour la 5e année consécutive, l'Institut national du cancer lance une campagne d'information sur le dépistage organisé du cancer du sein. L'objectif est d'inciter les femmes de 50 à 74 ans à participer à ce programme. Cette année, l'institut a multiplié les initiatives : spots radio avec les actrices de Plus Belle la vie, un roman-photo, des émissions sur les radios communautaires, une campagne auprès des professionnels de santé...

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    Chaque année, 50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués et le cancer du sein emporte 12 000 femmes, une toutes les 45 minutes. Pour lutter contre ce fléau féminin, le dépistage organisé généralisé en 2004 offre la possibilité de détecter précocement les anomalies dont certaines peuvent s'avérer cancéreuses. L'enjeu est de taille car lorsque le cancer est diagnostiqué avec une taille inférieure à 1 cm sans envahissement ganglionnaire, les femmes présentent un taux de survie à 5 ans de 90 %.

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    Un dépistage de qualité pour tous ! Si le dispositif mis en place sauve déjà des vies, une femme sur 8 est aujourd'hui concernée en France, et de plus en plus de femmes jeunes. Si toutes ces femmes avaient passé une mammographie à temps, près d'un tiers vivrait encore aujourd'hui : 3 500 vies pourraient être sauvées, soit 10 femmes chaque jour ! “Depuis la mise en place du dépistage du cancer du sein en 1998, 82 200 cancers ont été diagnostiqués, dont 34 % avaient une taille inférieure à 10 mm et 62 % ne présentaient pas d'atteinte ganglionnaire. Ces cancers peuvent détectés plus tôt peuvent d'une prise en charge moins lourde et d'un espoir de guérison plus important“ précise le Dr Jérome Viguier, responsable du département de dépistage à l'Institut national du cancer. Cinq ans après sa généralisation, le dépistage du cancer du sein bénéficie d'une forte notoriété et d'un taux de participation toujours en hausse. Malgré cela, la participation nationale (51,7 % de la population concernée) reste insuffisante, l'objectif restant d'atteindre au moins 70 %. De plus, elle traduit mal des disparités régionales très importantes. Si la Haute-Vienne présente un taux de participation supérieur à 70 %, Paris se caractérise par la plus faible participation avec seulement 27,1 % ! L'institut national du cancer a travaillé pour identifier les freins au dépistage et prendre les mesures adéquates.

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    Mieux identifier les freins au dépistage... pour mieux les combattre Plusieurs études menées par l'Institut national du cancer ont permis d'identifier les freins au dépistage généralisé :

    Une méconnaissance des modalités de dépistage. Trop souvent, les femmes croient encore que le dépistage n'est nécessaire que lorsqu'elles souffrent de symptômes. Non, le dépistage s'adresse à toutes les femmes de 50 à 74 ans sans symptômes apparents. C'est la régularité des mammographies qui va permettre de détecter précocement les tumeurs avant l'apparition des symptômes. ==> Une exposition itinérante sur les enjeux du dépistage circulera dans plusieurs importantes villes de France en octobre. Dans les départements d'Outre mer, des annonces sur la qualité et la fiabilité du dépistage seront publiés dans les principaux médias locaux et de deux campagnes radio.

    Une image déformée de la qualité du dépistage généralisé. Certainesfemmes pensent que le dépistage organisé du cancer du sein est de moins bonne qualité que le dépistage individuel, n'est réservé qu'aux personnes n'ayant pas les moyens ou devront faire face à des “examens à la chaîne“. La réalité est tout autre : les femmes peuvent choisir le radiologue parmi les radiologues agréés (qui doivent justifier d'au moins 500 mammographies lues par an, d'un matériel régulièrement contrôlé...). De plus, le dépistage organisé incluse une deuxième lecture par un second radiologue. Cette double lecture (qui n'existe pas dans le cadre d'un dépistage individuel) a permis de détecter depuis 2002 plus de 4 500 cancers que la première lecture avait ignorés ; ==> Une campagne presse féminine et radio destinée à valoriser les qualités du programme national de dépistage organisé. L'accent sera mis sur l'âge à partir duquel il faut se faire dépister et l'importance de la régularité de la démarche de dépistage. Un partenariat exceptionnel avec la série TV “Plus Belle la vie“ permettra de sensibiliser les téléspectatrices qui n'auraient pas encore participé au dépistage organisé, en profitant de la notoriété de la série et de son capital sympathie, auprès de la cible des femmes de plus 50 ans.

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    La peur de l'examen et/ou du diagnostic. Ce dépistage est réalisé par des radiologues agréés qui ont suivi une formation spécifique ; les équipes qui réalisent ces examens connaissent ces craintes et savent y répondre avec tact. Certaines femmes craignent tellement l'annonce d'un diagnostic de cancer qu'elles préfèrent ne pas se faire dépister. Attention, retarder la détection d'une anomalie maligne peut être délétère. Plus le diagnostic est posé tôt, plus les chances de guérison sont importantes, alors n'hésitez plus ! ==> Un roman-photo pour inscrire le dépistage dans une habitude de santé sera diffusé à 2 millions d'exemplaires dans le magazine Version Fémina dans les départements où le taux de participation au dépistage est le plus faible.

    La difficulté de cibler les populations d'origine étrangère. Pour des raisons culturelles ou socio-économiques, ces femmes sont moins nombreuses à participer au dépistage organisé du cancer du sein.

    Des partenariats avec les principales radios de la diversité (Radio Orient, Beur FM et Africa n°1), et la diffusion par les associations du secteur social, les associations communautaires et locales de dépliants d'information traduits en 6 langues (arabe, turc, mandarin, russe, portugais, anglais).

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    Une implication des médecins à améliorer. Certaines femmes attendent tout simplement, pour réaliser ce dépistage, qu'un professionnel de santé leur en parle. L'implication des médecins est une des clés pour augmenter la participation. ==> Un programme d'information spécifique à destination des professionnels de santé concernés (médecin traitant, gynécologue, pharmacien et médecin du travail) permettra l'envoi d'une “information-socle“, afin de conseiller les femmes concernées quel que soit leur parcours médical. David Bême

    Source : Institut national du cancer - septembre 2009

    Un site pour aller plus loin : La carte des structures de gestion du dépistage organisé par départements sur le site de l'Institut national du cancer : http://www.e-cancer.fr/


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