Cancer du sein : les Français ne s’estiment pas assez informés
Selon un récent sondage, près de la moitié des Français seulement considèrent être correctement informés des options thérapeutiques pour soigner un cancer du sein, pourtant l’un des cancers les plus fréquents. Leur source d’information principale reste les professionnels de santé, devant les médias traditionnels (télévision, radio, Internet).
Les jeunes sont les moins bien informés
Le sondage mené par l’institut Ifop pour l’association Europa Donna avait deux objectifs : analyser la perception et le niveau de connaissances du grand public concernant les options thérapeutiques disponibles pour traiter un cancer du sein (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie) et évaluer les sources d’information les plus fréquemment plébiscités. Près de 45 % des femmes, public le plus intimement concerné par le cancer du sein, estiment qu’elles ne disposent pas d’informations suffisantes sur les traitements destinés à soigner cette maladie, avec une disparité très marquée selon l’âge des personnes interrogées : 58 % des femmes âgées de 65 ans et plus jugent être bien informées contre 40 % chez les jeunes de 18 à 24 ans.
Fait assez surprenant, parmi les femmes atteintes d’un cancer du sein, 15 % rapportent ne pas bien connaître les thérapies disponibles. Une proportion qui passe à 44 % pour les proches d’une personne malade.
La chirurgie, traitement le plus efficace selon les Français
Concernant les traitements en eux-mêmes, les Français estiment que la chirurgie est l’option thérapeutique la plus efficace pour lutter contre un cancer du sein (à 85 %), devant la chimiothérapie et la radiothérapie (pour 83 % des répondants) et l’hormonothérapie (73 %). Chimiothérapie et chirurgie sont considérées par le grand public comme étant les traitements les plus douloureux (pour respectivement 82 % et 80 % des répondants).
Le médecin généraliste comme première source d'informations
La recherche d’informations fiables et facile d’accès est une priorité pour les Français. La principale source d’informations reste les professionnels de santé, avec en première ligne le médecin généraliste. Les médias traditionnels tels que la télévision, la radio ou Internet sont aussi une source d’informations pour 34 % des Français. Les associations de patients en revanche ne sont sollicitées que par 2 % des femmes atteintes d’un cancer du sein et 4 % des proches de malades.
Selon Natacha Espié, présidente de Europa Donna France : "Ce sondage souligne le besoin des patients et de leurs familles de recevoir des informations complètes sur le cancer du sein et les options thérapeutiques associées. Ces informations sont essentielles pour permettre aux femmes de prendre une décision éclairée sur leur parcours de soin et leurs traitements, et d’être actrices de leur santé."