Check-list obligatoire dans tous les blocs opératoires
Depuis le 1er janvier 2010, une nouvelle check-list doit être utilisée pour prévenir les incidents éventuels -infectieux, anesthésiques, etc.- au bloc opératoire. Elle consiste à vérifier systématiquement, de manière croisée au sein de l'équipe, dix points critiques aux trois étapes importantes d'une opération : avant l'anesthésie, avant l'intervention proprement dite et après l'intervention.
L'amélioration de la sécurité au bloc opératoire est au coeur des missions de la Haute Autorité de Santé (HAS), notamment dans le cadre de la certification des établissements de santé.La HAS a donc décidé de faire de l'utilisation d'une check-list un critère exigible dans l'organisation des blocs opératoires depuis le 1er janvier 2010. Le programme de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Save Surgery Saves Lives (“La chirurgie sûre sauve des vies“), a donc été adapté pour la France, avec l'aide de professionnels de santé. Cette check-list consiste à vérifier systématiquement, de manière croisée au sein de l'équipe, dix points critiques aux trois moments importants d'une opération :
- avant l'anesthésie : l'identité du patient, la présence d'allergies
- après l'intervention proprement dite : l'intervention prévue, sa localisation, l'administration des antibiotiques si nécessaires
- après l'intervention : le décompte des matériels (compresses, aiguilles...), les prescriptions postopératoires. Jusqu'à présent, ces vérifications étaient faites de manière plus ou moins systématique et, surtout, pas forcément partagées au sein de l'équipe. Cette systématisation devrait donc permettre de diminuer encore le risque de survenue d'infections lors des opérations ou d'autres anomalies.
Ioanna Schimizzi
Sources : - Le site de la HAS
- “A Surgical Safety Checklist to Reduce Morbidity and Mortality in a Global Population“, Haynes et Coll., NEJM, janvier 2009, résumé accessible en ligne (en anglais)