L’institut Curie et Bristol-Myers Squibb concluent un partenariat de recherche en oncologie
L’institut Curie et Bristol- Myers Squibb ont annoncé la signature d’un partenariat de recherche et développement à l’internationale. Un partenariat stratégique qui unira l’Institution et l’Industriel pharmaceutique autour d’une ambition commune : accélérer la recherche en immuno-oncologie et en onco-pédiatrie.
Une alliance de savoir-faire
Le Pr Thierry Philip, Président de l’Institut Curie a précisé que ce partenariat vise, dans un premier temps, à développer deux programmes d’études cliniques. Il a déclaré : "notre partenariat avec Bristol-Myers Squibb, leader dans le développement de molécules d’immunothérapie est avant tout une alliance de savoir-faire, un accord gagnant-gagnant. Il concerne deux thématiques majeures du projet médico-scientifique de l’Institut Curie, l’onco-pédiatrie et l’immunothérapie, domaine phare pour lequel nous ouvrirons un centre dédié d’envergure internationale début 2017. Ce partenariat stratégique est pour nous la clé d’un accès à des thérapies innovantes pour nos patients et j’espère, le début d’une fructueuse collaboration de recherche entre nos deux structures".
Bien en phase avec la déclaration du Pr Philip, Bristol-Myers Squibb, par la voix de Jean-Christophe Barland, Directeur de recherche de BMS France déclare : "nous sommes convaincus qu’unir nos forces est essentiel pour faire progresser la recherche. C’est pourquoi nous avons lancé une plateforme de partenariats stratégiques internationaux y compris européens dont la France en tête en raison de l’excellence de la qualité de sa recherche en oncologie, et de notre capacité à en être les ambassadeurs au sein du groupe. Cette collaboration va nous permettre d’accélérer notre recherche en immuno-oncologie et de soutenir les initiatives déjà en place dans le domaine de l’onco-pédiatrie".
La coopération en onco-pédiatrie
Les cancers pédiatriques constituent la première cause de mortalité par maladie chez les enfants vivant dans les pays industrialisés. Pour le Pr François Doz, pédiatre oncologue, Directeur délégué à la recherche de l’ensemble hospitalier de l’Institut Curie et Professeur à l’Université Paris-Descartes, "le développement de nouveaux médicaments dans les tumeurs cérébrales de l’enfant est une piste de recherche essentielle pour améliorer leur prise en charge et, parmi les nouveaux traitements, l’immunothérapie représente un espoir".
Dans le cadre de ce partenariat, une étude de phase I/II sera conduite à l’Institut Curie et d’autres centres en Europe et aux Etats-Unis. Les protocoles sont en cours de construction avec Bristol-Myers Squibb. Dans cette étude, le nivolumab sera administré seul dans la première partie de l’étude puis en combinaison avec l’ipilimumab, dans la deuxième partie. Cette étude constitue la première en France et en Europe pour traiter des enfants atteints de tumeurs cérébrales.
Le projet de coopération en immuno-oncologie
Le partenariat dans ce domaine se concrétisera avec une première étude dédiée au cancer du col de l'utérus au stade avancé. Le Dr Emanuela Romano, oncologue médicale, responsable du programme d’immunothérapie à l’Institut Curie précise : "L’étude NiCol est une étude clinique de phase précoce dont l’objectif est d’évaluer la tolérance et l’efficacité d’un traitement associant nivolumab et la radio-chimiothérapie. La particularité de cet essai est d’associer les 3 types de thérapie en même temps et il s’agit d’un des premiers essais en Europe avec cette association et dans cette indication". La tolérance et l’efficacité de ce triple traitement sera évalué dans un premier temps puis, son efficacité anti-tumorale sera évaluée dans un deuxième temps. Les résultats de la première évaluation seront connus d’ici un an.
Le Dr Romano précise enfin que "cette étude, qui associera d’autres établissements hospitaliers français, va être réalisée au sein du Centre d’Immunothérapie des Cancers de l’Institut Curie et va pouvoir bénéficier de la proximité unique que cette structure va offrir à partir de 2017 entre les infrastructures cliniques, les laboratoires de recherche fondamentale en immunologie, de recherche translationelle en immuno-oncologie et les plateformes technologiques de l’Institut".