Les Français anticipent une dégradation de leur système de santé
Plus des trois quarts des Français anticipent une dégradation de leur système de santé, l'une de leurs priorités pour le prochain quinquennat, selon un sondage Odoxa publié lundi en partenariat avec le Figaro.
Un avenir sombre pour notre système de santé ?
Pour 80% des personnes sondées, le système de santé sera à l'avenir "plutôt moins bon qu'il ne l'est actuellement", 19% pronostiquant un avenir "plutôt meilleur", selon cette étude réalisée pour Orange Healthcare, la MNH, la Fédération Hospitalière de France et Ramsay-Générale de santé, avec le concours scientifique de la chaire santé de Sciences Po.
Presque autant (76%) estiment que la préservation du système de santé et d'assurance maladie français "devrait être une priorité de l'action du prochain président", la plaçant en 4e position derrière la lutte contre le chômage ou le terrorisme (86%) et la lutte contre l'insécurité (80%).
Suivent l'éducation des enfants de la primaire au lycée (69%), la lutte contre l'immigration clandestine (62%), la préservation de l'identité nationale française (51%) et la défense de la laïcité (46%).
Des questions peu abordées par les politiques
Pourtant, près de 80% des sondés estiment que les questions de santé et d'assurance maladie sont "rarement" (68%) ou "jamais" (8%) évoquées lors des débats politiques et électoraux.
Et plus de la moitié (55%) assure que "les propositions que feront les candidats à l'élection présidentielle 2017 en matière de santé sont susceptibles d'avoir un impact sur (leur) choix au moment du vote".
Un système de santé qui a une bonne image
Les Français ont une bonne image de leur système et de ses acteurs: plus des trois quarts pensent que leur pays est "en meilleure situation que leurs voisins européens", 67% jugeant que la France a le meilleur système, devant celui de l'Allemagne (22%), du Royaume-Uni (6%), de l'Espagne (3%) et de l'Italie (1%), souligne l'étude.
Et 95% des sondés disent avoir une bonne opinion des infirmières, plus de 80% émettent le même avis à l'égard des médecins.
Une image "exceptionnellement bonne" comparée aux "autres élites", les journalistes ne récoltant que 31% d'opinions favorables, les politiques 6%.