Grippe mexicaine : le point sur ce virus "sournois"
“Subtil et sournois“, c'est ainsi que Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, voit le virus de la grippe mexicaine. C'est lors du congrès annuel de l'organisation et dans un esprit d'épidémie que les spécialistes et délégués des états-membres en ont profité pour faire le point sur la grippe A et les comportements de l'OMS face à cette dernière. Doctissimo vous donne rendez-vous chaque fin de semaine pour connaître l'essentiel sur l'évolution de cette épidémie qu'il faut toujours surveiller.
Une situation encore et toujours inquiétante
L'état sanitaire reste préoccupant dans plusieurs régions du monde, sur le continent nord-américain bien sûr, mais aussi en Europe où le Royaume-Uni et l'Espagne comptent respectivement 284 et 138 cas confirmés. Ils font partis des pays les plus touchés par le virus, en revanche aucun décès n'est heureusement à déplorer dans ces deux pays.
En revanche, dans le reste du Monde, la barre des 100 morts a été franchie. Et le nombre de cas s'élève désormais à 13 700.
En France, 4 nouveaux cas mais rien de “sévère“
Quatre nouveaux cas ont été détectés cette semaine dans l'hexagone, il s'agit toujours de cas importés (11 du Mexique, 8 des Etats-Unis, 1 du Canada) selon l'InVS.
Cela porte donc à 20 le nombre de patients atteints en France, mais il n'y a “aucune forme sévère“ confirme l'Institut et 16 d'entre eux sont d'ores et déjà sortis de l'hôpital. Les autorités sanitaires sont en train d'explorer 10 autres cas suspects.
L'OMS, rassurante... mais prudente !
Comme nous vous le disions, l'OMS a tenu son congrès annuel à Genève le 18 mai dernier en compagnie des hauts dirigeants de l'Organisation ainsi que les représentants de 193 pays membres. C'est dans une ambiance de pandémie probable du virus de la grippe mexicaine que la directrice générale Margaret Chan a commencer à relativiser l'impact du virus.
“Le virus A (H1N1)“, a-t-elle précisé, “ne provoque que des infections d'expression modérée et sans forte mortalité“, ce que le pourcentage faible de décès confirme (moins de 1 %). Tantôt en “période de grâce“ avec une foi en la maitrise du virus, tantôt dégageant une impression de quasi-pandémie, les autorités sanitaires mondiales ne semblent plus savoir de quel pied danser. La principale inquiétude c'est que la “tempête“ pandémique est toujours possible (possible résurgence hivernale dans l'hémisphère nord avec éventuel renforcement de la sévérité, même si pour le moment rien n'indique une telle évolution), même si “personne ne peut dire que c'est juste le calme avant la tempête“.
Espacement des publications en vue
Cette diminution de l'inquiétude a, semble-t-il, gagné l'institut de veille sanitaire (InVS). Depuis plus d'un mois et demi, chaque jour l'institut publiait un rapport épidémiologique sur l'évolution de la grippe mexicaine dans le monde. Or cet organisme a décidé de ne publier son rapport que tous les deux jours à compter de cette semaine “sauf modification importante de la situation“. Un premier pas vers une franche levée de l'angoisse mondiale suscitée par ce virus ?
L'historique des rapports et l'actualisation est disponible sur le site de l'InVS (voir ci-dessous)
Source :InVS, OMS, 28 mai 2009
Photo : © Matt Dunham/AP/SIPA
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