La pollution atmosphérique responsable de 5 000 morts
Après huit mois de travail, l'Agence française desécurité sanitaire de l'environnement (Afsse) rendpublic deux rapports scientifiques sur les effets sanitaires de lapollution atmosphérique : l'un sur l'impact, l'autre sur lamaîtrise des sources polluantes. Les chiffresévoqués dans le premier rapport ont de quoi fairefrissonner. Issues principalement des activitésindustrielles, du trafic automobile et du chauffage, les particulesfines issues de la pollution automobile seraient responsable de: - 6 à 11 % des décès par cancer du poumon chezles plus de 30 ans, soit pour 670 décès (pour 2002); - Un pourcentage allant de 2 à 6 % de la mortalitécardiovasculaire en fonction de la classe d'âge. Pour lesplus de 30 ans, le nombre de décès imputablesà la pollution est de 3 334. Tout en reconnaissant clairement les incertitudes attachéesà ce genre d'exercice, le rapport offre des estimations del'impact sanitaire potentiellement évitable àéchéance de l'année 2020. Le second rapportmet à la disposition des pouvoirs publics une “boiteà outils“ dans laquelle puiser des idées de luttecontre la pollution atmosphérique. Il proposeégalement une stratégie d'évaluation desbénéfices pour la santé des mesures prises.Ces documents sont publiés alors que les pouvoirs publicsdoivent traduire en actions le Plan national SantéEnvironnement. Selon le magazine “Le Point“, le premier rapportaurait dû être rendu public le 3 mai mais le cabinet duPremier ministre et le ministre de l'écologie s'y seraientopposés tant il met en cause la pollution automobile. Source : Communiqué de l'Afsse, Le Point du 6 mai 2004