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  • Les anciens incinérateurs augmentent le risque de cancer

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    Alors que différentes manifestations s'organisent contre l'installation d'incinérateurs, l'Institut de Veille sanitaire (InVS) publie plusieurs études sur l'impact sanitaire de ces installations. Un lien significatif a été démontré entre l'exposition aux rejets des anciens incinérateurs et l'apparition de cancers, en particulier chez la femme.

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    L'étude publiée ce matin dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh) a concerné 4 départements (Haut-Rhin, Bas-Rhin, Isère et Tarn) regroupant au total 2,5 millions de personnes, et sur 10 ans. Durant cette période, 135 567 cas de cancers ont été enregistrés. A la conclusion de leur étude, les chercheurs ont bel et bien trouvé un lien significatif entre les émissions dans l'air des usines d'incinération d'ordures ménagères dans les années 1970-80 et le risque de plusieurs cancers dix ans plus tard.

    En étudiant plus en détail les données, les femmes très exposées aux fumées d'incinérateurs ont un risque supérieur de 6 % de développer un cancer quel qu'il soit par rapport aux femmes peu exposées (contre 3 % uniquement pour les hommes). Les riverains des incinérateurs ont un excès de risque de 12 % de développer des lymphomes malins non-hodgkiniens, un cancer du système lymphatique. Et ce risque grimpe à 18 % pour les femmes. Les hommes très exposés ont un sur-risque de 23 % d'être atteint de myélomes multiples (cancers de la moelle osseuse).

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    Au-delà de ce sur-risque identifié, les résultats étonnent par la différence de risque entre les deux sexes. “Il reste à expliquer pourquoi cette sur-incidence de cancers concerne dans notre étude essentiellement les femmes“ déclarent les auteurs. Plusieurs hypothèses sont évoquées : piste hormonale, exposition prolongée contre exposition à court terme... Mais aucune avec certitude.

    Enfin, les auteurs soulignent que ces résultats ne peuvent être transposés aux incinérateurs actuels. En effet, depuis, la règlementation a considérablement été durcie, les rejets atmosphériques en France ont ainsi diminué de 1895 g en 1993 à 117 g en 2007. Parallèlement entre 1990 et 2006, le nombre d'incinérateurs est passé de 300 à 128, ce qui reste cependant le parc le plus élevé d'Europe.

    Une autre étude publiée dans le même numéro du BEH s'est intéressée à l'imprégnation biologique des populations résidant à proximité des incinérateurs. Les résultats sont rassurants concernant les personnes vivant à côté des incinérateurs plus récents. Mais des taux plus importants de dioxine et de plomb ont été retrouvés dans le sang des riverains vivant sous le panache des incinérateurs fortement polluants, d'autant plus s'ils sont de forts consommateurs de produits locaux d'origine animale (oeufs, graisses animales et produits laitiers) et agriculteurs.

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    Source : BEH 17 février 2009, n°7-8 Photo : © TSCHAEN/SIPA


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