• Actualités
  • Les cancers masculins explosent en France

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 3 min.

    Le nombre de cancers a augmenté en France de 63 % en 20 ans. Et cette progression est plus importante chez les hommes. En effet, le nombre de cancers masculins dans l'hexagone est le plus élevé d'Europe. Influence environnementale, vieillissement de la population... beaucoup d'inconnues subsistent sur les causes de cette exception française.

    La suite après cette publicité

    Le cancer mobilise de nombreux chercheurs et médecins, etles traitements ont considérablement progressé.Pourtant la mortalité n'a pas baissé aussi rapidementque pour d'autres pathologies... Et le nombre de malades esttoujours plus important.

    La suite après cette publicité

    Le cancer progresse en Europe

    En 1999, les décès par cancer représentaientun quart du total des décès survenus dans les 15 paysconstituant l'Union européenne à l'époque (960000 décès par cancer par an). Pour lesdécès prématurés (avant 65 ans), cettepart atteint 37 % (261 000 décès) et le cancer est lapremière cause de décès devant lamortalité cardiovasculaire. Les principaux ennemisdiffèrent selon les sexes. Ainsi chez les hommes, c'est lecancer du poumon qui est le plus meurtrier (30 % de l'ensemble desdécès soit 534 000 décès par an), chezles femmes, le cancer du sein reste le principal fléau,à l'origine d'un décès sur cinq.

    En se focalisant sur les données françaises, leschercheurs de l'Inserm soulignent l'étonnanteparticularité de la France vis-à-vis des cancersmasculins.

    La suite après cette publicité

    Les cancers masculins explosent en France

    Entre 1980 et 2000, le nombre de nouveaux cas de cancers aaugmenté en France de 63 %, passant de 170 000 à 278000. Cette augmentation est un peu plus importante chez les hommes(+ 66 %) que chez les femmes (+ 60 %).

    A l'instar de l'ensemble de l'Europe, le cancer du poumon chezl'homme et du sein chez la femme sont les plus mortels. Alors quela France apparaît dans une position plutôt favorablepour les cancers féminins (hormis une augmentation du cancerdu poumon due au tabagisme), les hommes ne sont pasépargnés. Il apparaît ainsi que le nombre decancers masculins est en France plus important que dans les autrespays européens. Toutes localisations confondues, le taux dedécès par cancer est plus élevé enFrance pour les hommes que dans les autres pays. Le nombre dedécès par cancer chez les hommes est supérieurde 50 % en France par rapport à la Suède et de 20 %par rapport au Royaume-Uni. Et cette mauvaise position tientsurtout à la fréquence particulièrementélevée en France des cancers du poumon, des voiesaérodigestives supérieures et du foie.

    La suite après cette publicité

    Parmi les cancers masculins qui ont le plus progressé entre1978 et 2000, on note chez l'homme le mélanome de la peau,le cancer de la prostate, le cancer du foie, lemésothéliome de la plèvre et le lymphome malinnon hodgkinien. Le cancer de la prostate chez l'homme et le cancerdu sein chez la femme représentent à eux seuls plusde 50 % des nouveaux cas supplémentaires de cancer.

    La lutte contre le cancer reste l'une des priorités duquinquennat de Jacques Chirac. Deux ans après le lancementdu plan cancer, le Premier Ministre devrait annoncer prochainementune nouvelle série de mesures pour lutter contre cefléau.

    David Bême

    Source : Cancer. Approche méthodologique du lien avecl'environnement - coll.Inserm 2005, 101pp, 15€

    Le rôle de l'environnement resteà évaluer...

    Il est généralement admis que l'environnement està l'origine de nombreux cas de cancers. Mais commentidentifier ces facteurs ? Quels cancers sont concernés enFrance ? Un rapport de l'Inserm tente de répondre àces questions.

    La suite après cette publicité

    L'augmentation des cas de cancers est due, selon les chercheurs,pour près de moitié au vieillissement de lapopulation. D'autres hypothèses peuvent expliquer en partiecette hausse : meilleur diagnostic ou surveillance de la populationplus efficace...

    Mais l'augmentation conjointe de nombre de nouveaux cas et de lamortalité de certains cancers pourrait traduire uneinfluence directe de l'environnement. C'est notamment le cas deslymphomes malins non hodgkiniens, des cancers du poumon, du foie,du cerveau et du système nerveux central, dupancréas, et des mésothéliomes de laplèvre.

    Certains facteurs de risque peuvent être aussi bienliés aux comportements de l'individu(sédentarité, alcool, tabagisme actif, expositions ausoleil...) qu'à son environnement (expositionprofessionnelle, comme l'amiante, le tabagisme passif, la pollutionde l'atmosphère, de la terre et de l'eau...). Maisglobalement, les experts restent prudents avant d'établir unlien de causalité entre cancer et un facteurenvironnemental... Ce rapport ne constitue qu'un préambuleà de plus amples travaux, qui seuls pourront expliquer lasituation particulière de la France vis-à-vis decertains cancers.

    La suite après cette publicité


    Partager sur :

    Newsletter Bien Vieillir

    Recevez nos dernières actualités pour rester en forme

    Doctissimo, met en oeuvre des traitements de données personnelles, y compris des informations renseignées dans le formulaire ci-dessus, pour vous adresser les newsletters auxquelles vous vous êtes abonnés et, sous réserve de vos choix en matière de cookies, rapprocher ces données avec d’autres données vous concernant à des fins de segmentation client sur la base de laquelle sont personnalisées nos contenus et publicités. Davantage d’informations vous seront fournies à ce sujet dans l’email qui vous sera adressé pour confirmer votre inscription.

    Merci de votre confiance

    Découvrez toutes nos autres newsletters.

    Découvrir