Les ravages de l'allergie à l'école
Avec le printemps, on note le retour des allergies respiratoires. A l'école, ces maladies ont un impact important sur l'absentéisme, la concentration et la santé des écoliers. Une étude récente menée entre septembre 2007 et janvier 2008 auprès des infirmières scolaires témoigne de ce phénomène sous-estimé.
Lancée par le Comité Français d'Observation des Allergies (CFOA), en partenariat avec le Syndicat National des Infirmières en Milieu Scolaire (SNAIMS), cette enquête révèle que 84 % des infirmières scolaires interrogées ont été confrontées aux symptômes des allergies respiratoires parmi leurs élèves en saison pollinique et 95 % de manière récurrente pour un même élève. Des résultats qui témoignent d'un développement croissant des allergies respiratoires chez l'enfant. La majorité de ces professionnelles de santé soulignent le caractère très handicapant des allergies respiratoires pour les enfants qui en sont victimes. Près de 74 % d'entres elles déclarent avoir dû renvoyer à la maison un enfant malade. Résultat : les allergies respiratoires constituent une source d'absentéisme à l'école (dans plus d'un cas sur deux) et elles peuvent réduire l'assiduité et la concentration, ainsi que l'intégration à la vie scolaire (dispense des activités sportives, des sorties scolaires, etc.). Pour 69 % des infirmières interrogées, les parents d'élèves allergiques sont insuffisamment informés. Les infirmières elles-mêmes avouent pour 70% d'entre elles ne pas disposer des informations nécessaires pour aider les enfants allergiques et leurs parents (un quart d'entre elles ne prévient d'ailleurs pas les parents en cas de symptômes indiquant une allergie respiratoire). “ Les résultats de cette enquête permettent de dresser un premier constat sur la réalité des allergies respiratoires à l'école, trop souvent méconnue alors qu'elle est subie aujourd'hui par de nombreux enfants et leurs parents. Cette enquête doit désormais permettre d'engager une démarche pour informer, sensibiliser, mobiliser les acteurs du secteur - parents d'élèves et professeurs - et les professions de santé, et remédier ainsi à ce handicap de vie quotidienne pour un nombre croissant d'enfants. L'enjeu doit désormais être de traiter ces pathologies respiratoires chez l'enfant, avant qu'elles ne perturbent définitivement sa vie quotidienne “ conclut le Pr. Pascal Demoly, pneumo-allergologue
Source : Communiqué du CFOA - mars 2008
