Mise en garde sur la consommation de GBL
Dans un communiqué du 24 septembre 2009, les autorités publiques rappellent les dangers liés à l'usage de la GBL. Ces derniers mois, la consommation de cette drogue dans des discothèques et des soirées a entraîné plusieurs cas d'intoxication grave ayant nécessité une prise en charge en réanimation.
La GBL (gamma-butyrolactone) est un produit chimique liquide très utilisé comme solvant et entrant notamment dans la composition de diverses solutions nettoyantes. La GBL est un précurseur du GHB (gamma-hydroxybutyrate), substance classée comme stupéfiant. L'absorption de GBL peut provoquer des nausées, des vomissements, des difficultés respiratoires, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma. Sa consommation est généralement suivie d'une amnésie. Ces effets sont augmentés en cas d'association avec l'alcool ou d'autres substances psychoactives (médicaments ou drogues). Les effets de la GBL rendent son consommateur plus vulnérable. “Par conséquent, il est recommandé d'être particulièrement vigilant, et notamment d'être attentif aux boissons consommées. Par exemple, toute boisson au goût ou à l'aspect inhabituel ne doit pas être bue“, préconisent les autorités sanitaires. Elles poursuivent en précisant que “la consommation intentionnelle ou involontaire de GBL doit conduire à une consultation médicale en urgence ou à l'appel du centre 15, notamment en cas de survenue de difficultés respiratoires, de troubles de la conscience ou d'une perte de connaissance“.
Après ces conseils sanitaires, les autorités sanitaires font un rappel à la loi : “De plus, les autorités rappellent que l'administration à autrui de substances nuisibles est punie par la loi. En conséquence, les produits susceptibles de contenir de la GBL ne doivent pas être consommés, donnés à l'insu ou proposés à autrui“.
Face à l'inquiétude croissante liée à ces intoxications qui justifie aujourd'hui ce communiqué conjoint de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt), l'OFDT (Office français des drogues et des toxicomanies), de la direction générale de la santé, de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et de l'Institut de veille sanitaire (InVS), on peut s'étonner sur le fait que cette substance ne soit toujours pas classée comme stupéfiant, étape préalable à tout programme ciblé de prévention ou à une interdiction de vente au public. Pourtant dès 2006, la Commission nationale des stupéfiants et psychotropes de l'Afssaps avait proposé à la Direction Générale de la Santé (DGS) d'interdire la vente de GBL au public. Une proposition à ce jour laissée sans suite...
Sources : Communiqué conjoint de de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MILDT), l'OFDT (Office français des drogues et des toxicomanies), de la direction générale de la santé, de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et de l'Institut de veille sanitaire (InVS) - 24 septembre 2009
Afssaps - Centres d'Evaluation et d'Information sur la Pharmacodépendance (CEIP) - RAPPORT D'ACTIVITE 2006 - Bilan scientifique