Nouveau test génétique pour les récidives de cancer du sein

La rédaction de Doctissimo

Après ablation d’une tumeur dans le sein, il convientde prévenir l’apparition possible demétastases. Généralement, la prise en chargepasse par une chimiothérapie ou une hormonothérapie.Son indication se fait actuellement sur des facteurs tels quel’âge, la taille et la virulence de la tumeur. Or 70 %des femmes n’en auraient pas besoin et subissent ainsiinutilement les effets secondaires de ces traitements lourds. Lesavancées de la génétique pourraient permettrede régler ce problème. Présenté lors du congrès de San Antonio sur lecancer du sein, un test génétique permettrait deconnaître avec précision les risques derécidives. Ce produit devrait ainsi pouvoir aider les femmesdans leur choix d’un recours à lachimiothérapie. La société qui travailleà son développement, Genomic health a annoncéque ce test basé sur la présence de 21 gènescaractéristiques permettait d’établir avecprécision la probabilité de récidive ducancer. Ces résultats émanent de l’analyse detissus de 668 femmes âgées de 30 à 70 ans, etenrôlées dans une vaste étude sur le cancer.Très enthousiaste sur ce produit qu’il espèrevoir commercialisé dès 2004, le directeur de lasociété américaine souligne qu’il permetde répartir les femmes en trois groupes : risque faible,moyen ou fort. Mais concrètement, si les femmes ayant un risque fort derécidive peuvent plus facilement opter pour unechimiothérapie, ce test laisse les autres femmes faceà un terrible choix… Autre point d’interrogation: ces nouveaux tests feront-ils demain l’objet d’unbrevet qui va restreindre leur accès, comme c’estactuellement la théorie concernant les gènes BRCA1 etBRCA2 (tests génétiques pour les cancers du seinà prédisposition familiale) ? L’équipe américaine n’est pas la seuleà travailler sur le sujet, on peut citer une équipehollandaise dont les travaux publiés en janvier 2002 sebasait sur l’analyse conjointe de 71 gènes. Source : Communiqué de Genomic Health Abstract 16 - San Antonio Breast Cancer Symposium 2003 Nature, 31 janvier 2002, vol. 415: 484-485