Nouvelle campagne choc contre l'alcool au volant
Depuis 2006, l'alcool est devenu la première cause de mortalité sur les routes, devant la vitesse. En 2008, 6 256 accidents corporels, dont 878 mortels, ont mis en cause un conducteur avec un taux d'alcool positif. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement lance une nouvelle campagne choc.
Chaque semaine, 23 personnes meurent sur les routes de France dans des accidents où l'alcool est présent. Dans 90 % des accidents mortels liés à l'alcool, les conducteurs impliqués ayant une alcoolémie positive présentent un taux supérieur à 0,8 g/l de sang. Dans un cas sur deux, il est supérieur à 1,5 g/l de sang. Et les jeunes sont parmi les personnes les plus touchées. Chaque semaine, 19 jeunes âgés de 18 à 24 ans meurent sur les routes de France. Parmi eux, près de 8 perdent la vie dans un accident lié à un abus d'alcool. Les fins de semaine (vendredi, samedi, dimanche) sont particulièrement meurtrières : elles représentent 56 % des décès des jeunes de 18 à 24 ans, dont 63 % ont lieu la nuit. La consommation de cannabis ne fait que renforcer les risques : l'alcool associé au cannabis multiplie par 14 le risque pour un conducteur d'être responsable d'un accident mortel. Une grande majorité des accidents se produit en rase campagne et le risque est maximal les nuits de week-end. Environ 71 % des accidents avec alcool se sont produits la nuit. Le taux d'alcool dans les accidents corporels le week-end est trois fois plus élevé qu'en semaine.
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Les conséquences de l'alcool sur la conduite font l'objet d'études très précises. L'alcool augmente la sensibilité à l'éblouissement. Il altère l'appréciation des distances et des largeurs. Sous son influence, le conducteur a un comportement dégradé par rapport au conducteur sobre. Cela se traduit par une prise de risques plus importante : vitesse excessive, agressivité, non-port de la ceinture de la sécurité ou du casque, réflexes diminués. Rien n'efface les effets de l'alcool : café salé, cuillerée d'huile... Aucun “truc“ ne permet d'éliminer l'alcool plus rapidement. Alors si vous avez un peu trop bu, ne prenez pas le volant.
Depuis le 11 décembre, la campagne “Ne laissons pas une personne qui a bu reprendre le volant ...quelques mots peuvent suffire à sauver une vie“ invite l'entourage à agir. Elle se décline dans un spot TV de 30 secondes, trois spots radio, un module nternet, inséré au sein du site Internet de la sécurité routière. Le week-end des 18 et 19 décembre et autour de Noël, les 24, 26 et 27 décembre 2009, seront distribués aux péages autoroutiers 500 000 éthylotests accompagnés d'un flyer d'information. Pendant cette période des fêtes de fin d'année, le personnage “Sam, celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas“ sera plus que jamais mobilisé à la radio par des animateurs et par la diffusion de quatre spots sur les dangers de l'alcool au volant qui racontent la galère de ceux qui se retrouvent à pied quand ils n'ont pas choisi leur “Sam“ avant de sortir.
“Il ne faut pas laisser une personne reprendre le volant si vous pensez qu'elle court un danger, ou qu'elle en fait courir à d'autres. Aujourd'hui, il faut trouver le courage et les mots pour l'empêcher de le faire“ soulignent Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports.
Luc Blanchot
Source :Communiqué du Ministère de l'Ecologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer et de la Sécurité routière du 9 décembre 2009