Ostéoporose : ne minimisez pas la fracture du poignet !
Quatre femmes ménopausées sur dix souffrentd'ostéoporose. Avec le vieillissement de la population, lalutte contre cette maladie est devenue un véritable enjeu desanté publique. Col du fémur, poignets,vertèbres... elle est responsable chaque année de 130000 fractures. Conscient de ce problème, deuxsociétés savantes, le Groupe d'information surl'ostéoporose (GRIO) et la Sofcot (sociétéfrançaise de chirurgie orthopédique ettraumatologique), ont réalisé entre 2002 et 2003 uneétude originale. Baptisée ISEOR (Intervention sur la Fracture etOrthopédie), cette enquête a permis de soulignerl'importance d'une sensibilisation des chirurgiensorthopédistes dans le dépistage de la maladie. Eneffet, des signes précoces peuvent témoigner d'uneostéoporose et passent trop souvent inaperçus. Chezles femmes ménopausées, la fracture du poignettraduit une fragilité osseuse voir une ostéoporoseavérée dans neuf cas sur dix. De plus, elle arrivegénéralement avant les fractures plus invalidantes dela hanche, du bassin ou de la colonne vertébrale, ce qui enfait un bon outil diagnostic. Alors que le dépistage systématique de toutes lesfemmes ménopausées ne peut pas êtresérieusement envisagé pour le moment en France, lafracture du poignet constitue une réelle opportunitépour une mesure plus précoce de la densité osseuse(ou ostéodensitométrie). Les résultats de l'étude plaident ainsi en faveurd'une sensibilisation du corps médical mais égalementdu grand public sur le signe d'alarme que constitue la fracture dupoignet. Des traitements efficaces permettent aujourd'hui delimiter la perte osseuse et diminuent ainsi le risque defracture. Source : Iseor - première étudenationale d'intervention sur la fracture du poignet etorthopédie