Plus de drogues chez les ados parisiens les plus aisés
L'observatoire français des drogues et des toxicomanies livre le 18 janvier 2006 sa nouvelle enquête sur la santé et les consommations par les adolescents parisiens. Selon les résultats des questionnaires récoltés lors des journées d'appel et de préparation à la défense, il apparaît que les jeunes Parisiens de 17 ans ne sont pas des sur-consommateurs de substances psychoactives par rapport aux autres jeunes Français. Dans la capitale, les adolescents des quartiers les plus aisés (sud et ouest de la capitale) sont de plus gros consommateurs que ceux des quartiers plus populaires (nord et est). Ces différences s'observent quel que soit le produit : - 24 % des adolescents du nord-est de la ville fument des cigarettes quotidiennement contre 33 % de ceux vivant dans le sud-ouest ; - La consommation de médicaments psychotropes est de 15 % dans le sud ouest contre 9 % dans le nord-est ; - 7 % des adolescents boivent régulièrement dans le nord-est contre 15 % dans le sud-ouest ; - La consommation du cannabis est plus constante (33 % dans le sud-ouest et 26 % dans le nord-est) même si le pourcentage de fumeurs réguliers est plus élevé dans le nord-est (31 % contre 25 % en moyenne) ; - La seule exception à cette règle concerne l'héroïne, produit qui apparaît légèrement plus expérimenté dans le nord-est, tout en restant à un niveau extrêmement bas (2 % des jeunes de 17 ans). Un environnement aisé offre-t-il plus d'accès à ces produits ? Comment l'environnement influe-t-il sur la relation des ados vis-à-vis des drogues ? Selon les auteurs, cet effet de la zone de résidence ne se résume pas aux seuls facteurs socio-démographiques mais aussi à une “logique géographique et sociale particulière qu'il conviendra d'étudier plus précisément dans d'autres travaux et de confronter à des hypothèses sociologiques“.
Source : Conférence de presse “Les usages de drogues des jeunes parisiens a 17 ans“ - 18 janvier 2006
