Première mondiale : greffe du visage et des mains
Nouvelle prouesse en matière de transplantation : deux équipes chirurgicales françaises ont réussi à pratiquer simultanément une greffe du visage et une greffe des mains sur un homme brûlé lors d'un accident. Cette annonce de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris confirme l'excellence de la France dans ce domaine.
Cette sixième greffe de visage au monde, la 4e en France, est cependant la première qui voit des chercheurs associer une transplantation du visage et d'autres parties du corps (en l'occurrence les mains). Réalisé dans la nuit de samedi à dimanche, cette opération a nécessité 40 personnes, pendant trente heures. Déjà à l'origine de la deuxième greffe de visage, le Pr. Lantiéri et le Dr Jean-Paul Méningaud dirigeaient l'équipe à l'origine de la greffe du visage, l'autre était dirigée par le Dr Christian Dumontier pour la greffe des mains. Autre innovation : la greffe des paupières. Le receveur est un homme de 30 ans qui avait été gravement blessé.
La Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin a félicité les équipes impliquées dans cette prouesse médicale. Dans un communiqué, elle rappelle que “les chirurgiens français sont des précurseurs dans le domaine des greffes. De la première greffe européenne de cœur réalisée par le professeur Christian Cabrol en 1968 à l'hôpital de la Pitié Salpétrière à la première greffe de visage réalisée par le professeur Bernard Devauchelle en 2005 à Amiens en passant par la première greffe de main faite par le professeur Jean Michel Dubernard en 1998 à Lyon, il faut saluer l'esprit novateur et la compétence des chirurgiens français pour réparer les organes défaillants mais aussi pour restaurer des fonctions aussi fondamentales que celles de la main ou du visage“.
Cette année, le “don d'organes, de sang, de plaquettes et de moelle osseuse“ est labellisé comme grande cause nationale. A ce titre, il est important de rappeler l'importance du don d'organes. La connaissance par chacun d'entre nous de la volonté de ses proches sur le don d'organes est le premier élément de la chaîne qui peut permettre de sauver des vies.
Sources :
Communiqué de l'APHP - avril 2009
Communiqué du Ministère de la santé et des sports - avril 2009
